Avion saisi, parfum de trafic d'êtres humains : l'incroyable Noël des 303 passagers bloqués dans un avion

C’est une journée de grand flou qu’ont vécu, dimanche, les ressortissants indiens immobilisés depuis jeudi à l’aéroport de Paris-Vatry, en raison de soupçons de trafic d’êtres humains. Ces 303 personnes sont restées l’essentiel de la journée dans l’attente de savoir si elles pourraient reprendre leur chemin, avant que des informations ne soient données, en début de soirée, sur un probable décollage ce lundi 25 décembre.

Dimanche matin, une première étape avait été la "levée" de la saisie de l’avion, annoncée par la préfecture de la Marne dans un communiqué. "Cette décision permet d’envisager le réacheminement des passagers placés en zone d’attente", ajoutait-elle.

Certains passagers, justement, étaient toujours auditionnés, afin de déterminer si leur maintien dans la zone d’attente de l’aéroport était nécessaire. Selon une source proche du dossier, la rétention administrative de ces personnes ne pouvait durer que 96 heures. D’où les auditions qui ont débuté, dimanche, devant des juges des libertés et de la détention, dans un tribunal improvisé à l’aéroport. Quatre audiences simultanées ont été pilotées par la procureure du tribunal judiciaire de Châlons.

58 demandes d’asile ?

Au moins un passager a ainsi eu la permission de quitter la zone d’attente, à l’issue de son audition, rapportait Le Figaro. Selon le bâtonnier de Châlons-en-Champagne, François Procureur, 58 autres auraient demandé l’asile politique en France, a-t-il déclaré à France Bleu Champagne-Ardenne.

Quoi qu’il en soit, en autorisant la levée de la saisie de l’avion, le préfet de la Marne avait estimé que le décollage de l’avion "devrait intervenir au plus tard ce lundi matin". S’il ne précisait pas vers quelle destination, ni si les passagers pourraient reprendre place à bord de l’appareil, l’avocate de la compagnie propriétaire, Legend Airlines, s’est montrée plus précise, en fin de journée, sur BFMTV.

Deux gardes à vue

Selon Liliana Bakayoko, l’A340 de la compagnie roumaine aurait dû décoller ce lundi "à 10 h, en direction de Mumbai, en Inde ", avec 200 à 250 Indiens. La garde à vue des deux passagers du vol immobilisé a été levée ce lundi, a déclaré le parquet de Paris. Mais les deux hommes ont été déférés au tribunal judiciaire de Paris en vue d'une présentation devant un juge, a ajouté le parquet. 

A midi ce lundi, selon les médias, l'avion était toujours sur le tarmac.