Une mère de famille et ses quatre enfants tués à Meaux le soir de Noël : ce que l'on sait sur les cinq victimes

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Le procureur de la République a décrit "une scène de crime d'une très grande violence".

Ce mardi 26 décembre 2023, le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, a confirmé face à la presse que cinq personnes ont été retrouvées mortes dans un appartement. Les victimes auraient été tuées lundi soir.

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Les effroyables causes des décès

Il s'agit d'une mère de famille née en avril 1988 à Haïti et de ses quatre enfants : une fillette de 10 ans, une fillette de 7 ans, un petit garçon de 4 ans et un bébé qui fêtait ses 9 mois lundi 25 décembre 2023. La maman et ses filles ont été frappées par "un très grand nombre de coups de couteau" partout sur le corps, à tel point qu'il est "impossible de déterminer le nombre, en l'état". Les coups ont été portés aussi bien sur "la face avant et arrière des corps", aussi "sur le tronc, les membres inférieurs et supérieurs", sans compter "ce qu'on appelle couramment des lésions de défense".

Les deux petits garçons ne présentent pas de plaies apparentes. Le procureur de la République a alors communiqué les hypothèses d'un étouffement ou d'une noyade, pour expliquer le décès des deux enfants, même si leurs cheveux n'étaient pas mouillés.

Des réponses plus précises sont attendues ces prochains jours alors que les autopsies des corps seront réalisées mercredi 27 décembre, à Paris.

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Une scène de crime extrêmement violente

En témoigne le voisinage, la mère de famille était très appréciée. Une voisine, inquiète de ne plus avoir de nouvelle, a tenté de la joindre plusieurs fois avant de se déplacer devant la porte de l'appartement, et y découvrir de légèrement traces de sang.

Le soir des faits, dimanche 24 décembre 2023, des voisins ont dit aux enquêteurs avoir entendu des cris aux alentours de 23 heures, puis à nouveau à 3 heures du matin. Ils n'ont pas été inquiétés de suite, déclarant que la mère avait l'habitude de crier après ses enfants.

Le logement était complètement fermé quand les policiers de la bac ont voulu intervenir, lundi soir. Ils ont alors forcé une fenêtre fermée par un volet roulant, avant de découvrir l'horreur dans cet appartenant situé au rez-de-chaussée. La mère de famille et ses quatre enfants, décédés, étaient à l'intérieur. Des "marres de sang" ont été constatées dans plusieurs pièces, tout comme il a été observé "un grand nombre" de kleenex et de sopalins maculés de sang, comme si quelqu'un s'était s'essuyé.

Le suspect en fuite a été interpellé

Le père de famille est le principal suspect de ce drame. Les caméras de la copropriété l'ont vu quitter le logement à 20h08, lundi 25 décembre, puis les caméras de la Ville de Meaux l'ont suivi jusque dans les rues. Il a d'ailleurs chuté à deux reprises en marchant dans Meaux, notamment à un abri de bus où il s'est blessé à la main.

Il s'est mis au volant d'une voiture à 20h59 pour prendre la direction de la Seine-Saint-Denis. Dans ce même département, il a été interpellé mardi matin à 7h47 près du domicile de son père, à Sevran. Il a été hospitalisé en raison de deux importantes blessures à la main, puis sera entendu par les forces de l'ordre.

Le père de 33 ans a été placé en garde à vue pour les chefs d'homicides volontaires sur mineurs de moins de 15 ans et homicide volontaire sur conjoint. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Le père semble souffrir de problèmes psychiatriques

Le suspect souffre d'antécédents psychiatriques. Des documents médicaux et administratifs, retrouvés dans l'appartement, l'attestent. En 2019, une procédure à son encontre avait été classée sans suite alors qu'il avait blessé sa conjointe avec un coup de couteau dans l'omoplate.

À cette époque, la mère de famille était à un mois du terme de l'accouchement de leur troisième enfant. Elle avait parlé à la police de l'état dépressif de son conjoint, et avait relevé qu'il avait arrêté de prendre son traitement. Elle avait aussi évoqué la tentative de suicide de son conjoint en 2017.

Mais la jeune femme n'avait pas souhaité porter plainte contre l'homme pour sa blessure par arme blanche. En 2019, les expertises avaient conclu que l'état du conjoint était incompatible avec une garde à vue et avait été hospitalisé en psychiatrie. 

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