Hôpital de Decazeville : "Si toutes ces fermetures de lit ne sont pas une annonce de mort programmée...", la ministre de la Santé interpellée par les syndicats

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  • La ministre de la Santé Agnès Firmin-Le Bodo entourée de Sophie Nenny et Benvinda Lucena (CFDT) à gauche et Stéphanie Ruiz et Marion Bessonies (CGT) à droite, après l'entretien.
    La ministre de la Santé Agnès Firmin-Le Bodo entourée de Sophie Nenny et Benvinda Lucena (CFDT) à gauche et Stéphanie Ruiz et Marion Bessonies (CGT) à droite, après l'entretien. Photo - CGT
Publié le , mis à jour
La Dépêche du Midi

Les syndicats CGT et CFDT de l'hôpital de Decazeville ont pu s'entretenir avec la ministre de la Santé Agnès Firmin-Le Bodo lors de sa venue la semaine dernière en Aveyron.

La semaine passée, lors de la venue de la visite ministérielle à l'hôpital de Decazeville, les syndicats CFDT et CGT ont pu s’entretenir une demi-heure, à huis clos, avec la nouvelle ministre de la Santé Agnès Firmin-Le Bodo. L’occasion de rappeler la "nécessité absolue de maintenir notre hôpital" a insisté la CGT, représentée par Stéphanie Ruiz et Marion Bessonies.

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L'incendie encore dans tous les esprits

"Les dégâts de l’incendie sont encore dans tous les esprits, même si l’activité a repris rapidement, l’impact est énorme sur l’activité de la médecine et de soins de suite et de réadaptation (SSR)", a expliqué le syndicat, qui estime la capacité de l'hôpital réduite de 10 lits en médecine et 15 lits en SSR suite à l’incendie.

"La fermeture des lits ne fait que renforcer notre croyance que le souhait de l'État est d’abîmer encore plus le service public. [...] Si toutes ces fermetures de lits ne sont pas une annonce de mort programmée, qu’est-ce que c’est ?", a interrogé la CFDT qui comptabilise près de 80 lits fermés ces dernières années, avec notamment la perte du service de chirurgie et la maternité.

"L’attractivité d’un territoire dépend aussi de son offre de soins. L’hôpital de Decazeville est indispensable à la population du bassin, l’offre de soins doit être confortée et renforcée, la reconstruction doit permettre l’aboutissement d’un projet médical ambitieux".

"Nous espérons un geste fort Mme la Ministre, un soutien financier important qui nous donnera de l’oxygène pour la reconstruction et la restauration des services existants. Nous espérons Madame La Ministre que votre visite dans notre hôpital sera suivie d’actes forts dont on se souviendra", a signalé la CGT.

"La population nous soutient, mais leurs applaudissements ne suffisent pas"

La CFDT, qui attendait "avec impatience" sa venue, a également mis l'accent sur les conditions de travail des professionnels. "On estime à 20% le nombre d’étudiants qui abandonnent leur cursus et qui se plaignent de maltraitance subie durant les stages. [...] Il y a bien là un signe de souffrance des soignants. Ces défauts ont été mis cruellement en lumière par la pandémie du Covid-19. Les personnels ont signalé s'être trouvés à certains moments en détresse psychologique", ont développé les deux porte-parole Sophie Nenny et Benvinda Lucena.

"La population nous soutient, mais leurs applaudissements ne suffisent pas, nous voulons une vraie reconnaissance et qu’elle vienne des pouvoirs publics." 

Une prise de parole conclut par quelques points positifs, notamment sur le maintien de consultations avancées, quelques créneaux de chirurgie ambulatoire et le bon fonctionnement du service de radiologie, renforcé d’un mammographe et bientôt d’une IRM.

"Elle nous a écoutés, même au-delà du temps imparti. Elle nous a affirmé qu’elle nous soutiendrait et que l'hôpital et son offre de soin seraient maintenus", se sont réjouies les représentantes syndicales après l’entretien.

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