La Ruthénoise Audrey Garcia, à livre ouvert sur Jean Cocteau, qui n’a pas de secret pour elle !

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  • La Ruthénoise de 36 ans Audrey Garcia, professeur agrégée de lettres modernes, est une spécialiste (re)connue de Jean Cocteau.
    La Ruthénoise de 36 ans Audrey Garcia, professeur agrégée de lettres modernes, est une spécialiste (re)connue de Jean Cocteau. L'Aveyronnais
Publié le
Rui Dos Santos

Née à Rodez, installée en banlieue parisienne, cette trentenaire, maman d'un petit Camille âgé de 3 ans, est professeur agrégée de lettres modernes et spécialiste (re)connue de l’auteur, notamment, de "La belle et la bête". Elle dirige aussi les Cahiers Jean Cocteau.

Poète, peintre, dessinateur, dramaturge et cinéaste français, Jean Cocteau est né le 5 juillet 1889 à Maisons-Laffitte (78) et mort le 11 octobre 1963 dans sa maison à Milly-la-Forêt (91). élu à l’Académie française en 1955, et comptant parmi les artistes qui ont marqué la première moitié du XXe siècle, il a côtoyé la plupart de ceux qui ont animé la vie artistique de son époque en France.

Imprésario de son temps, lanceur de modes, il est également qualifié de "bon génie" par d’innombrables artistes et amis. Louis Aragon évoquait un "poète-orchestre""... Voilà les grandes lignes du Wikipédia sur Jean Cocteau.

Mais, celle qui le connaît le mieux est Ruthénoise. Différemment d’une certaine Christiane Mancini ou encore de Jean Marais, mais elle lui a consacré une partie de sa vie... Avec une relation qui dure !

Happée par la correspondance avec Jean Marais

Ayant donc vu le jour à Rodez, le 24 juillet 1987, dans une famille aveyronnaise (une maman, née Puech, du Monastère, et un papa, "Français d’Algérie", natif de Mostaganem, mais serrurier dans le chef-lieu, précisément impasse Cambon), Audrey Garcia a grandi au Monastère, puis à Flavin (ses parents habitent aujourd’hui à La Primaube), avec une scolarité classique ruthénoise et un bac série L décroché au lycée Foch.

Durant son collège, elle a été une fidèle de la bibliothèque municipale. Elle n’a pas oublié : "Je lisais beaucoup. Tout ce qui me passait entre les mains". Elle est ainsi tombée sur les lettres entre Jean Cocteau et Jean Marais. "J’ai été complètement happée par cette correspondance. ça m’a touchée et, du coup, je me suis plongée dans tout ce qui avait un lien avec Jean Cocteau, souligne la trentenaire. Tant et si bien que, pour le 40e anniversaire de sa disparition de l’artiste, en 2003, j’ai trainé toute la famille à l’exposition qui lui était consacrée au centre Beaubourg à Paris. J’y ai passé près de quatre heures !".

En sortant, elle a lancé : "Un jour, j’écrirai un livre sur Cocteau, ou plusieurs même...". Si elle aime "son côté dandy", elle est tombée amoureuse de "son écriture fulgurante, d’où transpire une sorte de détresse, une forme de malheur". Pas de doute, elle apprécie l’écrivain mais également toutes les facettes de ce touche-à-tout, identifiées ou alors inconnues : poète, dramaturge, romancier, cinéaste, peintre, mais aussi céramiste ou tapissier.

Wikipédia n’en parle pas !  Elle s’amuse de ce cordon qui la relie à, autre exemple fort de sa palette, celui qui, en 1953, a été président du jury du festival de Cannes : "Je ne suis pas sortie de Cocteau !".

"J'aimerais rester une Coctalienne !"

Après le lycée Pierre de Fermat à Toulouse, où elle a obtenu la mention "très bien" et l’école normale supérieure de Lyon, cette agrégée en lettres modernes s'est plongé dans une thèse sur... Jean Cocteau à Montpellier. Elle a commencé à enseigner dans un collège d’Aulnay-sous-Bois.

Installée en banlieue parisienne, partageant sa vie avec un Normalien mais en chimie et maman d’un petit Camille (âgé de 3 ans depuis... ce 3 janvier !), elle est professeur, pour la cinquième année, au lycée Parc de Vilgénis de Massy (91), avec trois classes de prépa lettres et philosophie et une de BTS.

Après avoir collaboré, plus jeune, aux Cahiers Jean Cocteau, elle les dirige depuis quelques années, tout en étant secrétaire générale des Amis de Jean Cocteau, une association littéraire créée par Jean Marais. "Il faut continuer à faire vivre cet auteur, insiste-t-elle. Il fascine certes mais on ne l’étudie pas sérieusement".

Malgré un emploi du temps "très chargé", elle n’a pas coupé les ponts avec l’Aveyron. "J’essaie de rentrer à Noël et aux vacances d’été, confirme-t-elle. Il y a, bien sûr, les liens familiaux, et puis, c’est mon ancrage. Ma maison, c’est là-bas ! J’ai gardé l’accent, j’aime le sourire des gens, la gastronomie. Je continue d’ailleurs à faire mes rissoles".

Elle fera quoi quand elle sera grande ? Audrey Garcia sourit : "J’espère ne jamais l’être. Picasso disait "On met très longtemps à devenir jeune". J’aimerais rester une "Coctalienne", qui en apprend tous les jours et qui aura toujours du temps à consacrer à cet auteur modeste, mon Cocteau à moi".

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