Aveyron : dans la roue du coureur de l’info Roger Lajoie-Mazenc

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  • Alors maire de Firmi, lors du printemps des services publics.
    Alors maire de Firmi, lors du printemps des services publics.
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Joël Born

Dans le dernier bouquin de Lajoie-Mazenc, on retrouve le journaliste, mais aussi le cycliste et le citoyen, l’homme public, engagé, passionné.

On ne le refera pas. Il faut s’y faire. Incorrigible et infatigable Roger Lajoie-Mazenc. Qu’il soit sur son vélo ou la plume à la main. L’âge avançant, lors de la parution de son dernier ouvrage, il avait annoncé que c’était le dernier. Mais l’on n’arrête pas en si bon chemin un coureur de l’info. À 29 livres qui plus est ! Voilà donc le trentième opus de Lajoie-Mazenc, L’écrit et l’oral, pour lequel il a soumis ses 42 ans de journalisme et 62 ans d’autoédition à l’appréciation d’une éminente examinatrice, en la personne de l’ancienne préfète et ministre Anne-Marie Escoffier. Et cette fois, l’ancien maire divers gauche de Firmi – de 2001 à 2008 – nous promet que c’est bien le dernier bouquin. Pour de vrai… Ah, ah ! Sacré Roger…

L’écriture, encore et toujours

De toute évidence, Lajoie en a encore sous la pédale et à plus de 80 piges, cet amoureux de l’effort soutenu et des coups de bourre, comme il l’écrit en préambule de son dernier bouquin, continue de nous étonner, de nous surprendre. Qu’il change de braquet ou qu’il prenne sa plus belle plume pour raconter ses innombrables et parfois croustillants souvenirs journalistiques.

Autant dire que c’est avec un plaisir certain que nous avons ouvert ces quelques chapitres du riche et foisonnant parcours de notre ancien confrère, ce fils de mineur, qui à fait de l’écriture le ciment de sa vie et à qui l’on prêta durant quelque temps une ressemblance physique avec un certain Jacques Chirac. Ressemblance, d’ailleurs, dont il s’amusa.

De ses débuts comme correspondant en Lozère pour la Liberté, puis comme journaliste à La Montagne et à La Dépêche du Midi où il accomplit l’essentiel de sa carrière. Sans oublier ses diverses collaborations secondaires pour France Soir et bien d’autres. Et de nous remémorer, bien sûr, toutes ces années confraternelles, durant lesquelles, nous l’avons côtoyé sur le terrain professionnel, en pleine crise de la sidéro-métallurgie, avec la disparition programmée de plusieurs centaines d’emplois, dans ce bassin decazevillois qui n’a cessé et ne cesse encore d’affronter les meurtrissures. Jeunes journalistes, moi et quelques autres – avec une pensée émue et partagée pour Bernard Enjalbert, qui laissa sa vie, sur le bord de la route, entre Decazeville et Rodez – nous avons beaucoup appris de ces aînés qui nous menaient la vie dure sur le terrain d’une concurrence parfois musclée entre les trois titres aveyronnais (La Dépêche, Midi Libre et Centre Presse). Une concurrence rude, éprouvante à certains moments, mais particulièrement saine pour les lecteurs, à une époque où le canard était une référence, posé sur toutes les tables de bistrots et déposé dans presque toutes les boîtes aux lettres. À l’heure où Internet et les réseaux sociaux n’avaient pas encore entamé leur dévastatrice révolution.

Dans la deuxième partie du bouquin, l’on retrouve les autres facettes de l’homme public et engagé, du grand passionné et pratiquant de vélo, que fut et que reste Lajoie-Mazenc, à travers plusieurs de ses interventions comme responsable associatif, conférencier, syndicaliste, élu ou candidat politique. Non, non, non, on n’arrête pas Lajoie et on lui souhaite de pouvoir longtemps encore dévorer les kilomètres à bicyclette et noircir bien des pages blanches. Et, rassure-toi Roger, il m’arrive aussi de me réveiller en sursaut en me demandant ce qu’on va mettre dans le journal du lendemain.

Ses prochaines dédicaces : vendredi 12 janvier, de 16 h 30 à 18 h 30, librairie La mine à feuilles, Decazeville, place Wilson ; vendredi 19 janvier, de 8 h 30 à 12 heures, Presse Dexidour, Decazeville, place Decazes ; samedi 20 janvier, de 8 h 30 à 12 heures, rayon livre Carrefour, Villefranche, avenue de Toulouse ; samedi 27 janvier, de 9 heures à 12 heures, librairie Au petit bonheur la chance, Capdenac-Gare, rue Carnot.

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