Le Ruthénois Romain Lagar, architecte des villes et architecte des champs

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  • Installé dans le XVIIe arrondissement de Paris, Romain Lagar reste très attaché à l’Aveyron.
    Installé dans le XVIIe arrondissement de Paris, Romain Lagar reste très attaché à l’Aveyron. Reproduction L’Aveyronnais
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A Paris, Emmanuel Pons

Le jeune architecte de trente-deux ans, installé à Paris, travaille entre la capitale et la petite ville d’Houdan, dans les Yvelines. Un choix qui lui permet de varier les projets et de s’épanouir dans son métier.

En créant son atelier d’architecture baptisé Clarté - "parce que la lumière est la matière de l’architecture", entre Paris et province, le Ruthénois Romain Lagar a choisi une démarche originale. Plutôt que de concentrer son activité sur la capitale, comme beaucoup de ses confrères, il a décidé d’ouvrir aussi un bureau dans la petite ville d’Houdan, dans les Yvelines, à une soixantaine de kilomètres de Paris.

Ce qui lui permet de toucher une autre clientèle, des familles qui font construire leur maison, alors que Paris propose plutôt des réhabilitations de bureaux ou des réaménagements de commerces.

Cette orientation est aussi liée à sa rencontre avec l’architecte Fanny Quitard, dont le cabinet était justement installé dans cette petite ville d’Île de France, qui compte moins de 4 000 habitants.

Le choix de travailler hors de la capitale

"En juillet 2015, après avoir obtenu mon diplôme à l’Ensa-Versailles, j’ai fait le tour des petites annonces et je suis tombé sur cette agence, à Houdan. Je cherchais une expérience nouvelle… J’ai appelé Mme Quitard qui m’a répondu, sans conviction, sans doute étonnée qu’un jeune architecte ait envie de travailler loin de Paris. Mais le courant est bien passé entre nous", raconte Romain Lagar qui, de 2015 à 2020, a fait tous les jours le trajet, soit une heure et demie de train. "Je travaillais pour des particuliers, avec un contact direct avec le client. Ça avait vraiment du sens pour moi, appuie-t-il. Et je comprenais que ce que je dessinais allait se construire, c’était concret."

C’est tout ce qu’avait souhaité le jeune Aveyronnais, né en 1991 à Rodez, qui, après l’école à Flaugergues - "j’ai gardé pas mal de potes de l’époque" - et le collège Fabre, passe son bac STI option Arts appliqués. "J’ai eu la chance d’avoir choisi cette option, ça m’a permis d’avoir une longueur d’avance sur les autres quand j’ai intégré l’école d’architecture de Versailles." Une école où il apprécie "l’ouverture d’esprit" due, notamment, à la présence de beaucoup d’étrangers dans le cadre d’échanges Erasmus.

Et si lui-même est Français, il se démarque de ses camarades par son accent du sud. "J’étais un peu un phénomène de foire, rigole-t-il. Mais les gens étaient toujours bienveillants. Et puis c’est mon accent chantant qui m’a permis de séduire Benjamin, mon copain !", rencontré en 2013.

Au terme du cursus de cinq années, il présente son projet de fin d’études portant sur les ateliers municipaux de Rodez, rue François-Mahoux. Puis, tout juste diplômé, s’envole pour quelques jours vers le Kosovo, avec d’autres élèves, pour travailler sur un projet d’urbanisme, au centre-ville de Gjakova, dans le cadre du concours European.

La qualité de vie en Aveyron

Et c’est donc au sortir de l’Ensa-Versailles que le jeune architecte, également titulaire d’un master en histoire sociale et culturelle de l’architecture et des territoires, part travailler à Houdan, avec Fanny Quitard. Et quand, en 2020, cette dernière part à la retraite, il collabore alors avec Didier Drummond. "Un changement d’orientation, se souvient Romain Lagar. J’ai été projeté dans un tout autre monde !" 

Le Ruthénois travaille en effet sur le centre de commandes du RER A ou encore 3 000 m2 de bureaux, sur deux niveaux au cœur de Paris… "J’étais en free lance et je menais mes projets, en parallèle, grâce au carnet d’adresses de Fanny. Avant de créer Clarté, en décembre 2020."

Depuis cette date, l’atelier d’architecture de Romain Lagar s’est bien développé. En témoignent les nombreux exemples de réalisations visibles sur son site internet. Mais même s’il gravite en région parisienne, entre la capitale et Houdan, son cœur est resté en Aveyron, un endroit que son compagnon, Benjamin, "un pur Parisien, ex-directeur de la branche e-commerce du site aufeminin.com et qui a lancé plusieurs marques de cosmétiques" - trouve "exotique".

"S’il y a bien un truc qui me manque, avoue le Ruthénois installé à Paris dans le quartier des Batignolles, c’est la gastronomie aveyronnaise ! Heureusement, ma mère m’envoie des colis…"

"Quand on est parti, ajoute-t-il, on se rend compte de la chance qu’on a d’avoir cette qualité de vie, en Aveyron !"

www.clarte-architecture.com
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