Pour la Najacoise Sabine Baer, "les racines sont un héritage précieux à préserver"

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  • La Najacoise Sabine Baer vit à Bruxelles depuis 1996 mais elle est restée fidèle à l’Aveyron. La Najacoise Sabine Baer vit à Bruxelles depuis 1996 mais elle est restée fidèle à l’Aveyron.
    La Najacoise Sabine Baer vit à Bruxelles depuis 1996 mais elle est restée fidèle à l’Aveyron. L'Aveyronnais
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Propos recueillis par Rui Dos Santos

Née Bouyssière, un 19 mai, à la maternité de Villefranche-de-Rouergue, fille d’Hubert (figurant parmi les élus ayant accompli le plus long mandat municipal en France, de 1945 à 2008 précisément), cette maman de deux garçons, mariée à un Allemand, est installée à Bruxelles depuis 1996. Travaillant à son compte, elle accompagne des managers dans leurs prises de fonction, ou règle également les problèmes liés à la hiérarchie.

Un lieu emblématique

L’Aveyron regorge de lieux emblématiques. J’en retiendrai deux, qui me touchent tout particulièrement : le château de Najac, qui trône majestueusement sur les vallées des alentours. Il fait partie du décor et, pourtant, je le redécouvre à chaque fois que je passe. Il a un côté saisissant dans ce décor sauvage et me rappelle toujours l’incroyable richesse culturelle et historique de notre région. Ensuite, le Viaduc de Millau et ses haubans aériens qui semblent supporter tous les vents. J’aime son côté racé et ses lignes fuselées qui surplombent la vallée du Tarn et dominent le Causse du Larzac. Une véritable prouesse architecturale qui souffle, qui plus est, ses 20 bougies cette année !

Un souvenir fort

Par où commencer ? Les souvenirs sont si nombreux… J’aime évoquer les grandes vacances d’été, qui s’étiraient généreusement avec une notion du temps très différente de celle d’aujourd’hui. C’était le temps lent sans téléphone portable qui nous permettait de savourer des choses simples et de les rendre extraordinaires. J’ai adoré la connexion à la nature avec les après-midi de baignade dans les lacs et les rivières avec les cousins et les copains, faire du canoë-kayak dans la vallée de l’Aveyron avec un sentiment de liberté et d’insouciance totales.

Un rituel, une habitude, quand vous êtes en Aveyron

Dès que j’arrive en Aveyron, j’aime partir en balade pour retrouver mes paysages préférés, leurs couleurs singulières et la douceur de l’air. Quand il fait très chaud en été, on marche tôt le matin et tard le soir, chaque moment de la journée a sa lumière bien particulière. J’aime les paysages du Villefranchois et du Najacois avec leurs jeux d’ombres et de lumières mais également parcourir les méandres des vallées du Lot, de l’Aveyron et du Viaur qui sont particulièrement belles et sauvages.

La carte postale idéale

J’adore les places de village les jours de marché quand les bastides s’animent et se parent des couleurs bigarrées des fruits et légumes des campagnes et des beaux étals de fromages. Toute la richesse gastronomique de la région est représentée, ça vit et ça bouge au son des accents du terroir… S’installer pour prendre un café sous les arcades le jour du marché à Villefranche est un moment particulièrement sympathique.

Un personnage marquant

Il y a eu de nombreux personnages marquants dans ma jeunesse. Je retiens, tout particulièrement, ma directrice d’école quand je suis rentrée au collège Saint-Dominique à La Fouillade, la sœur Marie Noël. Une femme exceptionnelle, d’une grande finesse et intelligence, avec un très grand cœur. Ensuite, mention particulière, bien sûr, pour mes parents, des personnalités riches et inspirantes, auxquels je dois notamment ce magnifique héritage aveyronnais.

Un plat et/ou un vin pour lequel vous craquez

La cuisine régionale est généreuse, comme les tables et les gens de la région. J’aime retrouver les spécialités incontournables comme l’aligot, la truffade et le confit de canard. Et j’ai un faible pour la tarte aux pruneaux et le gâteau à la broche typiques de chez nous. J’ai beaucoup cherché, et je peux vous assurer qu’on ne sait pas les faire ailleurs.

Une fête de village

Les marchés nocturnes pendant l’été, en particulier celui de Najac avec le coucher de soleil sur le château. Et, un petit peu plus loin, dans le Tarn-et-Garonne, la fête de la fenaison d’Espinas qui remet chaque année à l’honneur les métiers traditionnels d’autrefois et se termine par un énorme banquet champêtre sur la place du village.

Un coup de cœur

J’ai découvert, il y a quelques années, avec mes enfants, le petit parcours de golf du Totche, près de Laurière, sur les hauteurs de Villefranche-de-Rouergue. Nous adorons toujours aller y taper quelques balles quand nous sommes en vacances. J’ai aussi fait une belle découverte gastronomique, l’été dernier, à Cajarc, dans le Lot voisin, grâce à mes amis du réseau Aveyron WorldWide, La maison du Safran. Je retiens sa cuisine inventive, sa ravissante terrasse ombragée.

Une conviction

La vie est faite de rencontres et l’expatriation m’a amenée à rencontrer beaucoup de lieux différents, ainsi que des personnes de cultures différentes. Même si on ne retrouve jamais son passé tel qu’on l’a connu, j’aime l’idée d’avoir su garder cet attachement très profond aux lieux familiers de mon enfance et d’avoir pu le transmettre à mes enfants. Les racines sont un héritage précieux à préserver et un fil d’Ariane pour ne pas se perdre...

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