Le Capdenacois Brice Pouzoulet imprime et livre la presse mondiale aux Parisiens

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  • Installé à Charenton, le jeune entrepreneur est resté proche de ses racines aveyronnaises.
    Installé à Charenton, le jeune entrepreneur est resté proche de ses racines aveyronnaises. Reproduction - L’Aveyronnais
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A Paris, Emmanuel Pons

Le jeune entrepreneur de 36 ans dirige la société Euclès Daily, à Paris.

Si vous lisez l’édition parisienne de Centre Presse, le dimanche, dans laquelle se glisse aussi L’Aveyronnais, c’est notamment grâce à lui. À la tête d’Euclès Daily, associé à 50 % avec le groupe Riccobono, Brice Pouzoulet imprime et distribue chaque jour la presse régionale et internationale, à Paris. "Une course contre la montre quotidienne", assure le jeune entrepreneur, originaire de Capdenac-Gare. Ou plutôt un marathon puisque Euclès, selon la légende, est le coureur qui a relié Marathon à Athènes pour annoncer la victoire des Athéniens sur les Perses, en 490 av. J.-C.

Cent vingt titres différents tirés tous les jours

Ce sont ainsi plus de 3 000 exemplaires par jour, pour 120 titres différents ou éditions, qui sortent de l’atelier de l’entreprise créée en 2012. Des titres de la presse internationale distribués en kiosques ou directement livrés au client. Ou encore disponibles dans les salons des palaces parisiens.

Et aussi des journaux ou hebdos, publiés par les éditeurs en région et imprimés et distribués sur Paris par Euclès Daily. Ce qui est le cas pour l’édition dominicale de Centre Presse.

Du Times à Centre Presse

Euclès Daily, qui emploie dix personnes et affiche un chiffre d’affaires d’1,2 M€ – et 2 M€ si on compte Paypernews, imprime et distribue sur Paris les éditions de nombreux quotidiens internationaux – New York Times, Washington Post, Al Jazirah, Daily Mail, Guardian, Times, El País, El Mundo, La Vanguardia, Corriere Della Sera, La Repubblica, Die Welt ou Frankfurter Allgemeine Zeitung… pour n’en citer que quelques-uns.

Et tire aussi les éditions de plusieurs quotidiens régionaux tels que Ouest France ou encore La Dépêche du Midi. Ainsi que l’édition dominicale de Centre Presse Aveyron.


"On peut recevoir les fichiers par internet vers 23 h 30, les imprimer directement et les envoyer en livraison en suivant", explique Brice Pouzoulet qui met en avant "l’agilité et la souplesse du numérique". Une souplesse qui permet de tirer à la demande, via le système Paypernews. Et ainsi de faire des commandes spéciales pour des mariages, des événements privés ou professionnels… "Une stratégie de diversification nécessaire avec pour objectif de limiter la part de la presse quotidienne dans le chiffre d’affaires", explique l’Aveyronnais, à l’heure où les ventes de journaux papier connaissent une baisse constante.

De solides études

Né en 1987 à Neuilly (Hauts-de-Seine), Brice Pouzoulet obtient un bac ES (économique et social) avant de suivre les cours de l’école supérieure de commerce extérieur (ESCE). Il y décroche un bachelor, à Brighton, en Angleterre – "Beaucoup de nos fournisseurs et de clients sont anglophones", précise-t-il – et un master 1 avant de poursuivre en master 2 Entrepreneuriat et gestion de projets à Paris Dauphine. Et voila donc le jeune homme alors bien armé pour diriger Euclès Daily.

"Quand on sort de l’école, avoue-t-il, on est un peu naïf. On apprend tout le temps, le management, les négos, le droit… Et au bout de dix ans, on est plus aguerri." Installé à Charenton-le-Pont – "Une ville paisible desservie par le métro et proche du Bois de Vincennes" – l’Aveyronnais, qui a grandi entre Capdenac et Les Albres, apprécie la proximité de la nature. "Petit, je passais toutes mes vacances là-bas, à la campagne. La nature, ça permet d’être plus débrouillard, plus observateur et plus ouvert", dit le chef d’entreprise qui revendique un "bon sens paysan".

Et même en région parisienne, où la campagne est moins présente, il trouve le temps de pratiquer le vélo et le rugby, lui qui suit de près les performances du Stade Français. Une passion pour le ballon ovale qu’il partage avec sa sœur Julie, elle-même joueuse et coach. Et qu’il transmettra sans doute à son enfant qui devrait naître en avril. Et si ce n’est pas le rugby, ce sera peut-être le cirque que sa femme Betty, formée en Chine, enseigne aux jeunes.

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