Decazeville : la Route du vin et du stockfish, un goût d’aventure en Aveyron

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  • Franchir les chaussées n’était pas une sinécure. Le public pouvait aider les concurrents.
    Franchir les chaussées n’était pas une sinécure. Le public pouvait aider les concurrents.
  • La Route du vin et  du stockfish, un goût d’aventure
    La Route du vin et du stockfish, un goût d’aventure
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Centre Presse

Le "poisson-bâton" inspira des épreuves nautiques singulières qui apportèrent des moments festifs inoubliables.

Le rôle tenu par les restaurateurs était important pour maintenir l’estofinade parmi les spécialités locales. En hiver, Almont-les-Junies, notamment, voyait arriver des dizaines et des dizaines d’autobus de différents départements, la famille Carrier ayant pris le relais pour un temps. Le stockfish a donc inspiré moult cuisinières et cuistots mais il insuffla aussi un esprit d’aventure aquatique.

À l’initiative de Guy Senouillac, l’agence Media Rouergue de Rodez, dirigée alors par Robert Roques, fonde la Route du vin et du stockfish, au départ de Bordeaux. La première édition se déroule en août 1988. Le challenge n’est pas mince : les compétiteurs, en équipage de quatre personnes, doivent remonter la Garonne et le Lot sur quelque 500 km, en huit étapes. Ils sont nombreux à emprunter cette "route sur l’eau" sur des bateaux de type Zodiac. L’événement, avant d’être sportif, se veut festif, baignant dans une ambiance de kermesse nautique et de vacances estivales. Mais les équipages ne doivent pas être avares de leurs efforts avec le franchissement de 65 chaussées rien que pour le Lot où il faut monter les embarcations et les moteurs à bout de bras, sans parler des arbres tombés dans l’eau, des remous ou des bancs de sable à éviter.

Une véritable épreuve physique et morale, apportant aussi aux participants un souffle d’aventure et de liberté au milieu de magnifiques décors naturels.

Chaque soirée est synonyme de veillée débridée avec l’apothéose pour l’arrivée à Livinhac-le-Haut où plus de 2 000 personnes festoyèrent. Petite entorse à la tradition, l’estofinade prévue n’a pas supporté la chaleur de l’été et a été remplacée par du confit de canard et de l’aligot.

Aéroglisseurs, baptêmes d'hélicoptère...

L’année suivante, les concurrents partirent de Libourne, naviguant une étape supplémentaire sur la Dordogne.

Partout, le public se pressait sur les berges pour voir les condisciples de Bacchus et de Neptune tenter de dompter les voies d’eau et résister à des soirées endiablées. Des animations, dont des baptêmes d’hélicoptère ou des démonstrations d’aéroglisseurs, ponctuaient les étapes. Gilbert Mitterrand (fils de François), alors député-maire de Libourne, s’entretint avec les Decazevillois présents, leur rappelant que le duc Decazes était natif de Libourne.

La Route du vin et du stockfish s’arrêta en 1995. De 2001 à 2003, eut lieu la Route des gabariers, reprenant peu ou prou les principes de la précédente, sans en avoir la même saveur. Néanmoins, tous retracèrent à leur façon l’histoire du poisson séché qui remontait autrefois le Lot attaché aux dos des embarcations.

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