JO 2024 : fonctionnement, partisans, critiques... c'est quoi ce projet de taxis volants, très largement commenté ?

  • Des taxis volants vont-ils planer dans le ciel parisien pendant les JO 2024 ?
    Des taxis volants vont-ils planer dans le ciel parisien pendant les JO 2024 ? Repro CPA
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Quentin Marais avec AFP Focus

À cinq mois des Jeux olympiques de Paris, le gestionnaire des aéroports de la capitale veut faire une expérimentation bien particulière... 

Le coup d'envoi des JO approche : dans cinq mois, l'un des plus grands rendez-vous de la planète sport sera lancé à Paris. L'occasion, pour le gestionnaire des aéroports de la capitale, de tenter une expérimentation particulière. 

Les... taxis volants

Le groupe ADP (anciennement aéroports de Paris) veut profiter de la vitrine des JO pour faire circuler de façon expérimentale des taxis volants électriques sur trois lignes : de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle à celui du Bourget, et de l'héliport d'Issy-les-Moulineaux d'une part vers l'aérodrome de Saint-Cyr-l'Ecole, près de Versailles, et, d'autre part vers une barge sur la Seine à proximité du quai d'Austerlitz, dans le sud-est de Paris. 

Concrètement, il s'agit d'hélicoptères électriques appelés e-VTOL. Autrement dit : "electric vertical take off and landing". Deux personnes, dont le chauffeur, peuvent être à bord. Le constructeur allemand Volocopter est notamment l'un des partenaires du groupe ADP pour mener à bien cette opération. 

Les partisants "pleinement mobilisés"

Les personnels du Groupe ADP restent "pleinement mobilisés, aux côtés de nos partenaires, pour rendre possible ce projet d'innovation et de décarbonation, sur des lignes aériennes en Ile-de-France", a indiqué lundi l'entreprise à l'AFP. "Sans expérimentation, il est difficile de répondre aux interrogations légitimes liées au projet dont nous sommes convaincus de l'utilité, notamment en matière sanitaire", a déclaré ADP, dont l'Etat contrôle la majorité du capital.

Ce projet est suspendu à une certification de l'appareil de Volocopter par l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA), mais aussi à un feu vert du ministère français des Transports, qui a jusqu'ici soutenu l'initiative.

De vives critiques

Début septembre, l'Autorité environnementale avait jugé "incomplète" l'étude d'impact de la future base d'Austerlitz, dite "vertiport", mettant en cause la pollution sonore et visuelle. Dans le cadre de cette évaluation environnementale, les élus parisiens avaient rendu un avis négatif -non contraignant- au Conseil de Paris sur le vertiport d'Austerlitz, certains dénonçant un projet "absurde" et une "aberration écologique".

Ce lundi, le groupe Gauche communiste, Écologiste et Citoyenne au Conseil régional d'Ile-de-France a estimé que l'avis du 2 février "constitu(ait) une victoire pour toutes les personnes qui se sont estimées lésées par un projet éloigné de l'intérêt général, mené en catimini". "A la lumière de cet avis défavorable à la délivrance de l'autorisation ministérielle indispensable au projet, nous demandons au nouveau ministre des Transports de clouer au sol ce projet et de se concentrer sur la galère des usagers des transports du quotidien", a réclamé la présidente du groupe, Céline Malaisé, citée dans un communiqué.

ADP a de son côté fait valoir que de très nombreux projets de même nature étaient en cours dans le monde. "La course à l'innovation s'est accélérée ces derniers mois et nous souhaitons que la France ouvre la voie par rapport à d'autres pays qui envisagent dès à présent d'autoriser les expérimentations", a souligné le groupe.

Une décision rendue "ultérieurement"

Le ministère des Transports a, ce lundi 19 février 2024, indiqué qu'une "décision sera rendue ultérieurement", sans livrer de commentaire supplémentaire.

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