"J’ai des liens forts avec l’Aveyron" : la Millavoise Charlène Nespoulous est à cheval sur les objectifs, et la performance également !

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  • Après avoir longtemps monté, s’adonnant même à la compétition, Charlène Nespoulous s’est lancée dans la reproduction, avec sa jument Toscane.
    Après avoir longtemps monté, s’adonnant même à la compétition, Charlène Nespoulous s’est lancée dans la reproduction, avec sa jument Toscane. Reproduction - L'Aveyronnais
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A Paris, Rui Dos Santos

Née à Saint-Affrique mais ayant grandi à Millau, âgée de 34 ans, cette cavalière a monté sa propre agence de conseil en patrimoine à Toulouse et vient de se rapprocher d'un cabinet à Paris.

Elle a choisi l’équitation, ou plutôt le cheval. Elle aurait pu opter pour la gymnastique. Charlène Nespoulous affiche, en effet, une grande souplesse, capable de faire le grand écart entre Toulouse, où elle vit et où elle travaille majoritairement, Paris, où elle œuvre désormais deux jours par semaine, et dans le Sud-Aveyron, où elle se pose pour se ressourcer. Elle possède ainsi plusieurs passeports hexagonaux, mais son accent chantant la trahit.

Originaire de Millau, née en 1989, la chef d'entreprise aveyronnaise est installée à Toulouse, où elle a donné naissance à Nespoulous gestion privée, et vient de se rapprocher d'un cabinet à Paris, où elle va passer deux jours par semaine.
Originaire de Millau, née en 1989, la chef d'entreprise aveyronnaise est installée à Toulouse, où elle a donné naissance à Nespoulous gestion privée, et vient de se rapprocher d'un cabinet à Paris, où elle va passer deux jours par semaine. Reproduction L'Aveyronnais - ALAIN LE COZ

"Je clame haut et fort que je suis 100 % aveyronnaise"

Cette fille vient du sud et, par tous les chemins, elle y revient... Ce n’est pas d’elle, mais ces paroles la définissent plutôt bien. Elle s’en amuse : "J’ai pu vérifier que nul n’est prophète en son pays car je n’ai jamais réussi à faire affaire, mais il n’empêche, en revanche, que j’ai des liens forts avec l’Aveyron. Je rentre, au minimum, une fois par mois et à plusieurs reprises durant l’été. Je clame haut et fort que je suis 100 % aveyronnaise ! Ma plaque minéralogique indique certes le chiffre 31, mais ma voiture a été achetée dans mon département de naissance".

Héritière de l'âme entrepreneuriale

Héritière, "avec fierté", de l’âme entrepreneuriale de ses grands-parents, la trentenaire rayonne d’énergie et d’ambition, fourmille de projets. Sur sa carte de visite : conseil en optimisation patrimoniale. Tant au niveau de la stratégie, de la transmission, que du conseil en investissement. "Tout d’abord, cela correspond à mes études, souligne-t-elle, tout simplement. Puis, c’est quelque chose qui a du sens". Après avoir été, durant trois ans, gérante d'Alta patrimoine, dans la Ville rose, elle est, depuis, présidente de Nespoulous gestion privée, toujours au cœur de la capitale régionale, mais avec un large rayon d’action.

Elle s'adresse aux chefs d'entreprise

Aujourd’hui donc indépendante, elle s’adresse aux chefs d’entreprise et, très peu, aux particuliers. "Ce nouveau statut me permet de faire ce que je veux, quand je veux, où je veux, insiste l’intéressée. C’est dans mon tempérament. Enfant déjà, j’étais une rebelle ! J’aime bien transgresser les règles". Elle poursuit sur le sujet : "Ma vie est plutôt sympa. J’ai de la chance. Je me lève tôt, je travaille, je pense être honnête et intègre, j’aime l’être humain et les relations de confiance". Le portrait-robot prend forme !

"J'avais l'impression de voler sans parachute !"

Née à Saint-Affrique, le 25 octobre 1989, Charlène Nespoulous a grandi à Millau, dans une famille originaire de Saint-Sernin-sur-Rance. Après le lycée Jean-Vigo, où elle a décroché un baccalauréat série ES, elle se voyait bien "professeur d’économie en Espagne". Elle a finalement rejoint Rodez et la fac Champollion pour une licence, complétée par un master : une première année en droit notarial à Clermont-Ferrand et une deuxième en droit fiscal à Toulouse. Sa première expérience professionnelle a été un poste de fiscaliste dans une étude notariale.

"Ma vie a changé quand je me suis lancée toute seule avec NGP"

Salariée, pendant presque cinq années, au sein d’un cabinet, en tant que conseillère en gestion du patrimoine, elle a ensuite été associée à des experts-comptables, avant d'assurer donc la gérance du cabinet Alta patrimoine durant trois ans. Elle ne cache pas que "ma vie a changé quand je me suis lancée toute seule avec NGP". La jeune femme détaille son propos : "J’avais l’impression de voler sans parachute ! J’adore ce que je fais, notamment la relation clients. J’ai le sentiment d’avoir énormément grandi au cours de ces trois dernières années".

Il est donc déjà loin le temps où un certain Jean-Luc Delsol, en véritable tuteur, lui a mis le pied à l’étrier chez Financière
du Capitole, lui apprenant les fondamentaux et les ficelles de la gestion du patrimoine. Les mains sur les rênes de sa structure, elle a rapidement trouvé sa vitesse de croisière.

Pour poursuivre son développement et ouvrir d’autres horizons, elle vient de se rapprocher d’un cabinet à Paris, "ayant un train d’avance sur tout et avec la même typologie de clientèle", auquel, pour l’instant, elle consacre deux journées par semaine. "Nous démarrons notre période de fiançailles, on verra pour le mariage !", glisse-t-elle, clin d’œil à l’appui...

Place à la reproduction et l’élevage avec Toscane

Ce curriculum vitae plutôt bien fourni est tel que la trentenaire a été repérée par "Décideurs". Figurant dans un classement
de ce magazine économique national en 2020, au titre du cabinet Alta, au sein duquel elle était associée, elle a pris du galon puisqu’elle figure, dans la dernière édition, parmi "Les 100 personnalités qui font le patrimoine". "C’est la relève !", se réjouit-elle, convaincue d’avoir franchi un cap.

Si son métier est donc le conseil en optimisation patrimoniale, si son pays est l’Aveyron, sa vie est également le cheval. Guidée par son grand-père paternel, Charlène Nespoulous s’est ainsi retrouvée en selle, avant de savoir marcher. Très jeune, elle a pris part à des concours de sauts d’obstacles. Avec Jéricho, qui a fréquenté les boxes de Combelles, avant de se voir offrir Toscane, en 2007, avec laquelle elle a disputé de nombreuses compétitions en jeunes chevaux.

"L'équitation, un mode de vie"

Après s’être illustrée au-dessus des barres, cette jument est dédiée à la reproduction, depuis 2019, avec la naissance de trois poulains. "L’équitation, ce n’est pas une passion, mais un mode de vie, souligne l’Aveyronnaise. Je n’ai plus aucune envie de monter à cheval, je préfère passer du temps pour l’élevage. Je regarde volontiers les épreuves de CSO mais je ne veux pas de chevaux à la maison. Pas question d’esclavage !". Elle le dit avec simplicité et franchise, avec le sourire mais sans fioritures.

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