Ses chiens s'étouffent, elle ressent des irritations : de potentielles chenilles processionnaires transforment la balade en forêt en calvaire

  • Les chenilles processionnaires du pin sont encore présentes dans le sud de la France en cette période de l'année.
    Les chenilles processionnaires du pin sont encore présentes dans le sud de la France en cette période de l'année. Illustration - Pixabay
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Dans l'Hérault, l'une de ses chiennes a été prise en charge en urgence

Les chenilles processionnaires ont probablement mis fin à la promenade d'une Héraultaise et de ses deux chiens, dans la forêt de Parlatges, à la mi-février 2024. À peine arrivée, Laura Poirier a ressenti "une irritation des voies respiratoires" et une sensation de brûlure au niveau des yeux du visage "comme si j'étais atteinte d'une allergie", a-t-elle confié à nos confrères de Midi Libre

Mais ses deux chiens ont émis les premiers signaux alarmants. "On n'avait pas effectué deux cents mètres que ma plus jeune chienne s'est mis à vomir et à baver. La plus âgée a commencé à éternuer et avoir du mal à respirer". Les animaux ont vite été rentrés dans la voiture, direction le vétérinaire. La plus jeune chienne a été prise en charge en urgence.

"Le vétérinaire a immédiatement pensé à une réaction aux chenilles processionnaires, avec une faible exposition". Une récente coupe rase dans la forêt pourrait avoir provoqué l'incident, des nids pourraient avoir été broyés puis répandus au sol. "Je crois que je ne connaîtrai jamais le fin mot de l'histoire", même si les symptômes laissent fortement penser à un contact avec des chenilles processionnaires.

Quels sont les risques pour la santé au contact des chenilles ?

Comme le rappelle l'Agence régionale de santé (ARS), deux espèces distinctes de chenilles sont à éviter pour leurs propriétés urticantes. La chenille processionnaire du pin est très présente de novembre à mars dans le sud de la France, et la chenille processionnaire du chêne de mai à juillet surtout dans le nord-est.

"Les poils des chenilles processionnaires contiennent une toxine urticante et allergisante, à l’origine d’irritation cutanée et oculaire chez les personnes séjournant dans les lieux infestés. Ces chenilles, lorsqu’elles sont agressées, dispersent au gré du vent leurs poils, qui par des crochets peuvent s'accrocher aux habits ou à la peau", relève l'ARS. "La démangeaison provoquée par les crochets incite à se gratter, et ainsi à faire éclater les poils, libérant la toxine". Des effets au niveau des yeux peuvent survenir (comme une conjonctivite), ainsi qu'au niveau de la peau (démangeaisons ou rougeurs) et des voies respiratoires (de la gêne jusqu'à de l'asthme dans les cas graves).

L'Agence régionale de santé rappelle aussi que les chenilles sont dangereuses pour les animaux. 

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