Au Royaume-Uni, essayer la semaine de travail de quatre jours, c’est l’adopter

  • Tout porte à croire que la semaine de quatre jours contribue au bien-être des collaborateurs.
    Tout porte à croire que la semaine de quatre jours contribue au bien-être des collaborateurs. ljubaphoto / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Les actifs sont de plus en plus nombreux à vouloir aménager leur rythme de travail, afin d’accomplir en quatre jours les tâches professionnelles qui leur incombent. Si ce mode d’organisation est encore marginal dans l’Hexagone, il est davantage plébiscité outre-Manche.


Entre juin et décembre 2022, une soixantaine d’entreprises britanniques ont testé la semaine de quatre jours dans le cadre de la campagne "4 Day Week Global". Les employés qui y participaient travaillaient 20% d’heures en moins, tout en gardant les mêmes objectifs professionnels et le même salaire. Au bout de six mois, les premiers résultats de cette expérimentation étaient largement positifs. Les salariés étaient davantage motivés et leur productivité n’avait pas chuté. Mais qu’en est-il désormais ? Les entreprises sont-elles toujours satisfaites de la semaine de quatre jours. Il semblerait que oui. L’écrasante majorité des sociétés britanniques ayant participé à la campagne "4 Day Week Global" appliquent toujours ce rythme de travail (89%), selon une étude menée par l’université de Cambridge et le Boston College. Plus de 50% d'entre elles ont même décidé de l’adopter de façon permanente.Pour cause, tout porte à croire que la semaine de quatre jours contribue au bien-être du personnel. Plus de 80% des managers et des PDG interrogés dans le cadre de ce rapport déclarent que cette organisation du temps de travail a un impact positif sur leurs collaborateurs. Ces derniers disent qu’ils sont en meilleure santé, tant d’un point de vue physique que mental, depuis qu’ils ne travaillent que quatre jours par semaine. De plus, ils arrivent à maintenir un équilibre plus sain entre leurs vies professionnelle et personnelle, ce qui contribue à leur satisfaction générale.

Des expérimentations partout en Europe

Du point de vue de l’employeur, les bénéfices de la semaine de quatre jours se font également ressentir sur le turn-over des équipes et sur l’attractivité des entreprises. Car ce rythme de travail alternatif est un moyen efficace pour recruter, et surtout, retenir les salariés. Un sondage d’Indeed, mené par OpinionWay auprès de 1138 salariés français travaillant dans les secteurs privé et public, indique que 28% des actifs de l’Hexagone seraient prêts à rogner sur leur salaire pour travailler quatre jours, au lieu de cinq.

Juliet Schor, professeure de sociologie au Boston College et co-autrice de l’étude, se réjouit du succès sur le long-terme de la campagne "4 Day Week Global". "Il est important de souligner que les bons résultats obtenus après six mois d'expérimentation n’étaient pas dus à la nouveauté ou à des effets à court terme", déclare-t-elle dans un communiqué.

À l’heure où la qualité de vie au travail est un sujet de préoccupation majeur en entreprise, la semaine de travail sur quatre jours suscite de l’intérêt au-delà des frontières du Royaume-Uni. Des initiatives similaires ont été lancées en Allemagne, au Portugal, en Espagne et en Écosse pour tester ce mode d’organisation.

La Belgique l’a, elle, officiellement adoptée depuis février 2022. Depuis cette date, les actifs du pays sont autorisés par la loi à opter pour quatre ou cinq jours de travail hebdomadaires. Mais étonnamment, la majorité des Belges préfère conserver un rythme de travail classique, d’après une étude du prestataire de services RH Tempo-Team relayée par la RTBF.

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