"Mon ADN, c’est l’Aveyron" : le Cransacois Patrick Fréjaville, écrivain installé dans le Tarn, prépare ses deux prochains livres

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  • Patrick Fréjaville a choisi de s’installer à Albi plutôt qu’en banlieue toulousaine, pour être plus près de l’Aveyron.
    Patrick Fréjaville a choisi de s’installer à Albi plutôt qu’en banlieue toulousaine, pour être plus près de l’Aveyron. Reproduction - L’Aveyronnais
  • L'auteur "sacralise" tous les soirs une heure trente à deux heures pour l'écriture.
    L'auteur "sacralise" tous les soirs une heure trente à deux heures pour l'écriture. Reproduction - L'Aveyronnais
Publié le
Emmanuel Pons

S’il mène une brillante carrière de cadre dans le secteur bancaire, le Cransacois Patrick Fréjaville nourrit depuis toujours une passion pour l’écriture. Il a déjà publié plusieurs ouvrages et deux livres sont à paraître prochainement.

Son visage n’est pas inconnu des Aveyronnais, et, notamment, des lecteurs de Centre Presse Aveyron, puisque Patrick Fréjaville, Cransacois d’origine, est souvent venu en Aveyron pour dédicacer ses livres.

Trosi ouvrages sont déjà parus : Destin, Enigmes et Gourmandises et L'extraordinaire Noël de Lina. En préparation, un livre jeunesse et le premier tome d'un roman sur la guerre de 1914.
Trosi ouvrages sont déjà parus : Destin, Enigmes et Gourmandises et L'extraordinaire Noël de Lina. En préparation, un livre jeunesse et le premier tome d'un roman sur la guerre de 1914. Reproduction - L'Aveyronnais

"J’ai toujours écrit. Mais je ne publie que depuis sept ou huit ans. Le déclencheur, avoue-t-il, ça a été quand j’ai reçu le prix fiction du Pays noir, en 2017. Ça m’a donné une certaine légitimité, de voir que mon travail pouvait plaire…"

Le déclencheur, le Prix fiction du Pays noir

Un prix décerné pour la nouvelle "Destins", qui évoque la vie d’un jeune Cransacois rêvant de reprendre le domaine viticole familial de Marcillac. Mais ce "destin" tout tracé sera bouleversé par le décès brutal de son père, la Seconde Guerre mondiale et la présence envahissante d’un oncle.

Deux livres en préparation

Depuis, l’Aveyronnais a publié un roman ("Énigmes et Gourmandises") et un conte pour enfants ("L’extraordinaire Noël de Lisa"). Et deux livres sont à venir : un roman jeunesse à paraître en juin et le premier tome d’un roman historique, prévu pour la fin de l’année.

"Ça se passe en 1914. Je raconte les quatre jours entre la mobilisation et l’arrivée à la caserne de Rodez, à travers quatre portraits d’Aveyronnais. Un commerçant ruthénois installé place du Bourg, un gantier de Millau, un éleveur laguiolais et un mineur de Cransac. Un hommage aux 15 000 soldats du Rouergue morts au champ d’honneur." Un ouvrage qui s’annonce passionnant. Il faut dire que Patrick Fréjaville travaille longuement sur ses écrits, prenant du temps pour se documenter.

Beaucoup de recherches pour remettre mon récit dans le contexte

"Je fais beaucoup de recherches afin de remettre mon récit dans le contexte, explique-t-il. J’ai, par exemple, travaillé toute une soirée pour décrire le mieux possible le tracé de l’ancien tramway de Rodez…"

Au final, trois lignes qui rendent le récit plus précis et donc plus véridique. Un vrai travail d’orfèvre. "Je suis un besogneux", avoue d’ailleurs l’auteur. Je me relis beaucoup pour m’assurer que chaque mot est à sa place. Cela me permet d’enrichir le texte avec de nouveaux éléments, de rajouter des anecdotes." Au point de reprendre des écrits parfois vieux de plusieurs années. "J’écris, je stocke, je réécris", sourit-il.

Cadre dans le secteur bancaire

Une activité qu’il "sacralise, le soir, de neuf heures à dix heures et demie – onze heures". Car si l’Aveyronnais écrit assidûment, cela reste une passion, lui qui poursuit une carrière dans le secteur bancaire, cadre au sein de LCL.

Un métier qui l’a amené à souvent déménager – Deux-Sèvres, Charente-Maritime, Gironde – avant de se fixer à Albi, non loin de l’Aveyron où il revient souvent pour voir sa mère, toujours installée à Cransac et où se situe donc l’action de son premier ouvrage, "Destin".

Né à Figeac

Né à Figeac en 1964, il grandit dans l’ancienne cité minière aveyronnaise avant de passer son bac à Villefranche-de-Rouergue, alors qu’il est lycéen à la Sup, et de poursuivre à l’IUT de Rodez où il obtiendra son diplôme de gestion des entreprises et des administrations.

Après son service militaire effectué à Castelsarrasin, il débute à LCL, au bas de l’échelle, d’abord derrière le guichet avant de gravir les échelons jusqu’à occuper, aujourd’hui, un poste au sein de la direction régionale, chargé des litiges et des contentieux sur une vaste zone, "allant des Pyrénées jusqu’à la Corrèze".

Et si sa carrière professionnelle l’a mené à travers la France, c’est dans le Tarn qu’il a finalement choisi de s’installer – plutôt que la région toulousaine – restant ainsi plus près de ses racines, entre Bassin et Villefranchois. Cet Aveyron que l’on retrouve dans ses livres.

Passionné d’histoire

"C’est très agréable d’écrire sur des sujets qu’on aime, sur son département, note-t-il. Ça me permet de visiter l’Aveyron, de m’imprégner de ces lieux afin d’étoffer mes personnages et de mieux décrire leur environnement. Pour le premier tome du roman sur la Première Guerre mondiale, je me suis notamment rendu à Laguiole et à Millau."

Il faut dire que le Cransacois est passionné de géographie et d’histoire, sensibilisé par son beau-père, Pierre Bourdoncle, pharmacien à Decazeville et qui a longtemps collaboré à la Revue du Rouergue, participant aussi à la création de la Confrérie de l’estofi, et membre fondateur de l’association Vallée du Lot. "Il était très impliqué dans la vie locale, se souvient Patrick Fréjaville, participant activement aux célébrations du 150e anniversaire de Decazeville", au milieu des années 1970. "Il était un puits de savoir. Vous le mettiez devant le tympan de l’abbatiale de Conques et il vous racontait toute l’histoire. On échangeait beaucoup et il m’a donné le goût de l’histoire de l’Aveyron. Et quand on s’y intéresse, ajoute-t-il, on est souvent surpris par ce que l’on y trouve."

En attendant la retraite – "dans cinq ans" – Patrick Fréjaville poursuit sans relâche son travail d’écriture. "J’ai plusieurs bouquins d’avance", assure-t-il. Dont un livre sur le rugby à Decazeville." Lui qui se souvient avoir joué en minimes, "à la grande époque du SCD".

On peut trouver les livres autoédités de Patrick Fréjaville en le contactant via Facebook ou dans les points de vente suivants : - Carmaux : Maison de la Presse - Cransac : Tabac Presse de la Treille et Tabac Presse des Thermes - Decazeville : Maison de la Presse et la Mine de Feuille - Laissac : Maison de la Presse à Laissac - Marcillac : Maison de la Presse - Millau : Librairie Syllabes à Millau et Caumes des livres - Naucelle : Libraire Tabac Presse Barres - Rodez : Maison du Livre - Saint-Affrique : Maison de la Presse Bastide - Sébazac : Espace Culturel Leclerc - Villefranche-de-Rouergue : Librairie la Folle Avoine Patrick Fréjaville participe également à de nombreux salons du livre.
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