Benjamin Fabre, originaire de Cassagnes-Bégonhès : "Le rugby m’a permis de faire des rencontres"

Abonnés
  • Benjamin Fabre est conseil en ingénierie dans l’aéronautique.
    Benjamin Fabre est conseil en ingénierie dans l’aéronautique. Reproduction L’Aveyronnais
Publié le
Emmanuel Pons

Ingénieur basé à Montauban, le Cassagnol est un passionné de rugby qu’il a pratiqué depuis tout jeune.

Depuis tout petit, la vie de Benjamin Fabre, ingénieur au sein d’un cabinet de conseil toulousain, a été rythmée par le rugby. En Aveyron, bien sûr, au sein de LSA XV pour ce Cassagnol d’origine, né en 1985 à Rodez. Mais aussi à Tarbes, en Suède, aux États-Unis, en Normandie… Au fil de ses études puis de son parcours professionnel.

Une passion de toujours pour le rugby, qu'il a longtemps pratiqué avec LSA XV.
Une passion de toujours pour le rugby, qu'il a longtemps pratiqué avec LSA XV.

Depuis son enfance, donc, passée à Cassagnes-Bégonhès, où il est élève à l’école puis au CEG Sainte-Marie. "On était une soixantaine au collège. Et vingt-quatre dans ma classe, se souvient-il. C’était un environnement protégé. On connaissait tout le monde." Et deux soirs par semaine, c’était les entraînements avec LSA. Et les matches le dimanche. Le rugby qu’il continue alors qu’il est lycéen à Monteil, à Rodez, où il décroche son bac S, option science de l’ingénieur. Il intègre ensuite l’école nationale d’ingénieurs de Tarbes (Enit), un cursus de cinq ans sanctionné par un master 2 génie mécanique et industriel. "Ça me correspondait bien parce que j’avais une forte appétence pour la mécanique", souligne-t-il.

La Suède puis les États-Unis

Bien sûr, il pratique aussi son sport favori dans les Hautes-Pyrénées et emporte même son ballon ovale – si ce n’est dans sa valise, au moins dans son esprit – en Suède où il effectue son stage de quatrième année. "Les Suédois sont athlétiques mais moins tactiques", remarque-t-il. Six mois de cours, six mois de stage chez Volvo Technologie. "Une super parenthèse !", se réjouit l’Aveyronnais qui découvre une autre culture.

Et pour achever son cursus à l’Enit, il s’envole pour son stage de fin d’études aux États-Unis, à Little Rock, capitale de l’Arkansas, travaillant pour une filiale de Dassault Aviation. Ce qui lui permet de pratiquer l’anglais et… le rugby, au pays du football américain !

À son retour en 2009, le jeune ingénieur du mal à trouver un emploi alors que l’économie mondiale est en pleine récession et que beaucoup d’embauches sont gelées. "Ma mère m’a alors dit que le collège de Cassagnes cherchait un prof de techno. Je passe un entretien au rectorat et je commence les cours dès le lendemain. J’avais quatre niveaux dans deux collèges." Le lundi à Entraygues – où il s’installe avec sa compagne Solène qui travaille dans le Nord-Aveyron – et le jeudi à Cassagnes-Bégonhès. Une semaine aussi rythmée par les entraînements le mercredi et le vendredi soir et les matches du dimanche. Avec LSA, bien entendu.

Mais Benjamin Fabre rebondit rapidement et signe, le jour de ses vingt-cinq ans, pour un poste de conseil en ingénierie dans le secteur aéronautique, dans la banlieue de Toulouse. Il quitte ensuite le Sud-Ouest pour aller s’installer en Normandie où il travaillera dans l’industrie automobile. "Je voulais quelque chose de plus concret plutôt que la recherche et le développement." Bien sûr, il trouve, sur place, un club de rugby qui lui permet de jouer dans le championnat local, affrontant des équipes en région parisienne et même plus au nord.

Retour dans le Sud-Ouest

"Mais le sud nous manquait. En 2016, avec ma compagne [ils se sont mariés en 2019], on est redescendus pour s’installer à Montauban." Lui partageant sa semaine entre Toulouse où il occupe un poste de conseil en ingénierie, et le Tarn-et-Garonne, en télétravail. Et elle, employée dans un groupe bancaire dont les bureaux sont à Cahors.

L’occasion pour le Cassagnol de rechausser les crampons avec son club de cœur, LSA. "Une bulle d’oxygène !, avoue-t-il. J’ai toujours eu besoin de faire du sport. Et partout où je suis passé, ça m’a permis de faire des rencontres, de ne pas être isolé."

Mais les meilleures choses ont une fin et la "carrière rugbystique" de Benjamin Fabre – trente ans de compétition ! – s’achève, en 2019, par "une dernière pige" avec Cassagnes, aux côtés de son petit frère Fabien. "J’ai appelé le coach. Il m’a dit "Viens !" et je suis allé jouer à Castelsarrasin. J’étais titulaire. On a perdu à la dernière minute. On a donné le meilleur. On était très contents !"

Aujourd’hui, à trente-neuf ans, alors qu’il ne joue plus en compétition, l’Aveyronnais partage sa vie entre son travail et sa famille, qui s’est bien agrandie puisque, avec sa femme Solène, ils sont les heureux parents de deux jeunes garçons. Peut-être de futurs rugbymen ?

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?