Maison Montparnasse à Paris : en rejoignant son frère Ludovic, l'Aveyronnaise Gwladys Joulie a trouvé sa "bonne étoile"

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  • L’Aveyronnaise Gwladys Joulie dirige La Maison Montparnasse, hôtel situé dans le XIVe arrondissement de Paris, depuis près de dix ans.
    L’Aveyronnaise Gwladys Joulie dirige La Maison Montparnasse, hôtel situé dans le XIVe arrondissement de Paris, depuis près de dix ans. L'Aveyronnais - Emmanuel Pons
  • Rendez-vous au 53 rue de Gergovie, dans la XIVe arrondissement de la capitale. Rendez-vous au 53 rue de Gergovie, dans la XIVe arrondissement de la capitale.
    Rendez-vous au 53 rue de Gergovie, dans la XIVe arrondissement de la capitale. Reproduction L'Aveyronnais - @noeminimini
  • Rendez-vous au 53 rue de Gergovie, dans la XIVe arrondissement de la capitale. Rendez-vous au 53 rue de Gergovie, dans la XIVe arrondissement de la capitale.
    Rendez-vous au 53 rue de Gergovie, dans la XIVe arrondissement de la capitale. Reproduction L'Aveyronnais - @noeminimini
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A Paris, Emmanuel Pons

Originaire de Galgan, Gwladys Joulie est, depuis près de dix ans, à la tête de La Maison Montparnasse, dans le XIVe arrondissement de la capitale. Une reconversion réussie pour la jeune femme qui met en avant l’accueil et le service dans cet hôtel qui vient d’être entièrement rénové.

Issue d’une famille de restaurateurs – son père Claude, son frère Ludovic et son oncle Gérard sont bien connus dans le milieu parisien des CHR – Gwladys Joulie ne se destinait pas à suivre le chemin familial. Elle qui est aujourd’hui à la tête, depuis près de dix ans, de La Maison Montparnasse, hôtel situé dans le XIVe arrondissement.

"J’ai pourtant grandi dans ce milieu-là. Avec mon frère, on aidait souvent mon père au restaurant. D’ailleurs, sourit-elle, pour voir papa, c’est là qu’il fallait aller." Car, comme beaucoup de restaurateurs, Claude Joulie consacrait beaucoup de temps et d’énergie à faire prospérer ses affaires. "Il a démarré au bas de l’échelle. Il est passé par tous les postes, insiste sa fille. Il sait tout faire !"

Les souvenirs de vacances avec les cousins en Aveyron

Et quand les parents travaillaient, c’est à Galgan, au cœur de la ferme familiale, que les petits Joulie passaient leurs vacances, chez les grands-parents. "Dès qu’on avait deux semaines, on descendait en Aveyron. Et l’été aussi, bien sûr. Avec les cousins, on a fait les quatre cents coups", raconte Gwladys Joulie qui garde aussi de très bons souvenirs des fêtes de villages, des bals… Elle qui a aussi pratiqué les danses folkloriques au sein de la Bourrée Montagnarde et a souvent retrouvé les Aveyronnais de Paris lors des fameux banquets.

Sourire aux lèvres, Gwladys Joulie assure à ses clients un accueil "chaleureux et bienveillant".
Sourire aux lèvres, Gwladys Joulie assure à ses clients un accueil "chaleureux et bienveillant". L'Aveyronnais - Emmanuel Pons

Car la jeune femme, née en 1979 dans le XVIIe arrondissement de la capitale, est toujours restée proche de ses racines.

Et c’est donc en région parisienne qu’elle grandit, alors que la famille est installée dans la Val-d’Oise. Bac en poche, elle décide de se lancer dans des études de psychologie. On est loin de l’hôtellerie-restauration ! Et de poursuivre, après avoir décroché sa licence, par un master de gestion & management des organisations sanitaires et sociales. À savoir, les hôpitaux, les cliniques, les maisons de retraite…

Après des travaux "colossaux", La Maison Montparnasse a gagné un cinquième étage.
Après des travaux "colossaux", La Maison Montparnasse a gagné un cinquième étage. L'Aveyronnais - Emmanuel Pons

"Ensuite, je suis entrée en stage chez Resideal Santé, qui se nomme aujourd’hui Philogeris. Et j’ai finalement été embauchée avec pour mission de mettre en place des conventions tripartites avec les partenaires institutionnels, dans le cadre de la médicalisation des maisons de retraite, explique Gwladys Joulie. J’ai poursuivi par des remplacements un peu partout en France : Biarritz, la Corse, Montpellier, Marseille, Bordeaux, Lyon, la Normandie…"

"Mon frère souhaitait qu’on monte une affaire familiale"

Une première expérience qui dure une douzaine d’années avant que l’Aveyronnaise ne prenne la direction d’une maison de retraite, durant deux ans, dans les Yvelines.

"Cependant mon frère Ludovic, qui a toujours beaucoup de bonnes idées, me dit alors : "Viens, il faut qu’on bosse ensemble. Je t’ai trouvé quelque chose". Il voulait vraiment que l’on travaille en famille, raconte la jeune femme. Moi, j’avais quelques réticences. Je me souvenais de la vie qu’avait menée mon père."

Elle fait pourtant le grand saut alors que Ludovic Joulie vient d’acquérir La Maison Montparnasse. Nous sommes en juillet 2014 et sa petite sœur Gwladys s’apprête à changer de vie. "La société qui exploite l’hôtel s’appelle La Bonne Étoile !", sourit-elle. Tout un symbole.

La jeune femme, qui ignore presque tout de ce milieu, se jette alors dans le grand bain. Elle est accompagnée, durant les trois premiers mois, par les anciens propriétaires. Mais décide tout de même de suivre une formation de Yield Management. "Je prenais des cours du soir tout en travaillant à l’hôtel, en journée. J’avais vraiment besoin de faire cette école, avoue-t-elle. Je me sentais comme un imposteur dans ce métier que je ne connaissais pas."

Et dix ans plus tard, on peut dire que le pari est réussi ! La directrice a même fait évoluer son établissement puisqu’après une période de travaux "colossaux" de trois ans, et une fermeture de 2020 à 2023 – le Covid est passé par là – l’hôtel, entièrement rénové, est passé de trente-six à quarante-neuf chambres, avec une extension et surtout un étage supplémentaire. Un sacré défi dans cette étroite rue de Gergovie. "On a aussi été confronté à une certaine lourdeur administrative qui nous a ralentis, regrette Gwladys Joulie. C’était dossiers sur dossiers, avec les normes qui changent et l’architecte qui doit à chaque fois s’adapter."

Un hôtel de standing

Mais voilà, le résultat est là. Et si La Maison Montparnasse n’affiche "que" deux étoiles, elle présente cependant un beau standing qui n’a rien à envier à des établissements de gamme supérieure.

Car, en plus des chambres, dont deux spécialement adaptées pour les personnes à mobilité réduite, l’hôtel propose deux studios, une terrasse intérieure et a même installé dans son sous-sol une salle de gym dernier cri. Dès l’arrivée, on découvre une ambiance chaleureuse, grâce au travail de la décoratrice Emma Roux, spécialisée dans les CHR, qui a apporté une touche de vintage, dans les tons bleu canard et marron.

Une chaleur que l’on retrouve dans l’accueil réservé aux clients. "Je suis hyper à cheval là-dessus, insiste Gwladys Joulie. Je souhaite que les clients se sentent comme la maison, un accueil chaleureux et bienveillant !".

Aujourd’hui installée dans les Yvelines, avec son mari Julien – psychomotricien rencontré quand elle travaillait dans les Ehpad – et leurs deux enfants Maëlys (douze ans) et Timothé (dix ans), l’Aveyronnaise ne regrette pas d’avoir rejoint son frère dans cette aventure. Elle qui entend garder du temps pour sa famille et pour voir ses enfants grandir, malgré des semaines chargées. "Les mentalités ont changé, dit-elle. On essaie de se protéger."

Déjà dix ans de travail qui portent leurs fruits puisque la Maison Montparnasse "a une bonne réputation et affiche très souvent complet". Ce qui donne à Gwladys Joulie le sourire. Un sourire qui ne la quitte jamais.

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