Paris : 300 hectares supplémentaires d'espaces verts à trouver, la municipalité envisage d'inclure ses cimetières dans le décompte

La capitale parisienne a pour objectif principal de trouver 300 hectares supplémentaires d'espaces verts ouverts au public dans les quinze prochaines années, conformément au plan local d'urbanisme (PLU) futur de la Ville. Cependant, il est difficile d'atteindre un seuil dans une ville déjà dense en termes de foncier disponible. Pour y parvenir, Paris envisage de transformer des espaces tels que les "rues jardins" piétonnes et végétalisées, ainsi que les écoles "oasis" ouvertes au public en fin de semaine. Malgré ces efforts, le compte est loin d'être atteint.

Les cimetières inclus dans la réflexion

La Ville envisage également d'inclure les cimetières dans son calcul afin de trouver le foncier disponible. En ce moment, cinq cimetières intra-muros sont envisagés pour une réhabilitation et une ouverture au public, représentant près de 85 hectares au total. Ces cimetières sont sélectionnés en fonction de la couverture végétale, de l'accessibilité et de la fréquentation.

L'opposition monte au créneau

Certains, cependant, ont tendance à contester cette approche. Des élus d'opposition ont souligné la complexité de convertir des cimetières en espaces verts et mettent en garde contre une politique du chiffre. Ils estiment que cette conversion pourrait être difficile à effectuer malgré les intentions affichées. L'adjoint aux espaces verts, Christophe Najdovski, suggère que les cimetières soient des espaces verts, bien qu'ils ne soient pas destinés à recevoir les mêmes activités récréatives que les parcs traditionnels.

Le débat sur la perception des cimetières en tant qu'espaces verts est toujours ouvert. Certains, comme Nadine, qui visitent régulièrement le cimetière du Montparnasse pour se recueillir sur la tombe de son conjoint, ont une tranquillité et une sérénité qui les différencient des parcs publics. Cependant, l'adjoint aux espaces verts a insisté sur le fait que les cimetières ne seront pas gérés comme des parcs traditionnels et ne seront pas équipés d'aires de jeux ou d'agrès sportifs.