Tour de France, Roland Garros, coupes du monde... le caméraman villefranchois Miguel Bousquet soigne les images pour le petit écran

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  • Le Villefranchois de 55 ans Miguel Bousquet  est un caméraman très demandé. Passionné de sport, ayant pratiqué le ballon rond à Villefranche-de-Rouergue  et en Espagne, cet intermittent du spectacle filme beaucoup le rugby. Par exemple la coupe du monde 2023, comme ici le match France - Uruguay à Lille.
    Le Villefranchois de 55 ans Miguel Bousquet est un caméraman très demandé. Passionné de sport, ayant pratiqué le ballon rond à Villefranche-de-Rouergue et en Espagne, cet intermittent du spectacle filme beaucoup le rugby. Par exemple la coupe du monde 2023, comme ici le match France - Uruguay à Lille. Reproduction L'Aveyronnais
  • Le 11 novembre 2023, Antoine Dupont est de retour sur le pré d'Ernest-Wallon, face à Perpignan, un mois après l'élimination du XV de France lors de la coupe du monde. Miguel Bousquet filme à deux mètres, pour immortaliser le moment. Le 11 novembre 2023, Antoine Dupont est de retour sur le pré d'Ernest-Wallon, face à Perpignan, un mois après l'élimination du XV de France lors de la coupe du monde. Miguel Bousquet filme à deux mètres, pour immortaliser le moment.
    Le 11 novembre 2023, Antoine Dupont est de retour sur le pré d'Ernest-Wallon, face à Perpignan, un mois après l'élimination du XV de France lors de la coupe du monde. Miguel Bousquet filme à deux mètres, pour immortaliser le moment. Reproduction L'Aveyronnais
  • Beaucoup de rugby et de football, lui l'ancien joueur du Stade villefranchois, dans son objectif, mais aussi le cyclisme avec le Tour de France...
    Beaucoup de rugby et de football, lui l'ancien joueur du Stade villefranchois, dans son objectif, mais aussi le cyclisme avec le Tour de France... Reproduction L'Aveyronnais
  • ... ou encore le tennis avec les Internationaux de France à Roland-Garros. ... ou encore le tennis avec les Internationaux de France à Roland-Garros.
    ... ou encore le tennis avec les Internationaux de France à Roland-Garros. Reproduction L'Aveyronnais
  • Si ce passionné de sport affectionne les pelouses, les parquets ou encore la terre battue, il prend également plaisir à filmer les événements culturels. Comme, par exemple, la Fête de la musique à Nice, le 21 juin 2018, pour France 2.
    Si ce passionné de sport affectionne les pelouses, les parquets ou encore la terre battue, il prend également plaisir à filmer les événements culturels. Comme, par exemple, la Fête de la musique à Nice, le 21 juin 2018, pour France 2. Reproduction L'Aveyronnais
Publié le
Rui Dos Santos

Né en Espagne mais adopté dans la Perle du Rouergue dès l'âge de 2 ans, le quinquagénaire intermittent du spectacle est un expert reconnu. Sollicité par Canal + ou encore France Télévision, il filme beaucoup le sport (rugby, football, tennis à Roland-Garros, Tour de France cycliste...), mais pas seulement puisqu'il tourne également sur les terrains culturels ou les plateaux de journaux télévisés.

Le 11 novembre 2023, peu après 16 heures, Antoine Dupont remplace Thomas Ramos à la 46e minute du match de Top 14 entre Toulouse et Perpignan. Le public d’Ernest-Wallon réserve alors une standing ovation au meilleur joueur du monde pour son retour à la compétition, un peu moins d’un mois après l’élimination de la France par l’Afrique du Sud (29-28), au Stade de France, à Saint-Denis, en quart de finale de la coupe du monde de rugby. Ces images de la reprise officielle du demi de mêlée toulousain ont fait le tour de l’Hexagone, voire même de la planète...

Elles étaient l’œuvre d’un Aveyronnais ! Miguel Bousquet est, en effet, intermittent du spectacle, caméraman, avec des missions ponctuelles ou bien des sujets au long cours. Il filme essentiellement le sport, toutes les disciplines, pour Canal +, pour France Télévision, pour Visual TV (prestataire de tournages télévisés), mais il intervient aussi pour les stations régionales de France 3 et, notamment, le JT à Poitiers ou bien des magazines à Toulouse.

La matière sportive reste toutefois son terrain de jeu préféré : le rugby (Top 14, Pro D2, championnat d’Europe, équipe de France...), le football (ligues 1 et 2, sélections nationales...), le cyclisme et le Tour de France en particulier, le tennis et surtout Roland-Garros, le handball, le basket... à travers l’Hexagone donc, mais également à l’étranger (coupe du monde de football en 2010 en Afrique du Sud, coupe du monde de rugby en 2019 au Japon...). Sans oublier l’Aveyron avec l’équipe de football du chef-lieu (championnat, le récent tour de coupe de France à Paul-Lignon contre Monaco...), mais aussi diverses autres thématiques.

Il se souvient bien, par exemple, de "Négociant", documentaire de 52 minutes tourné en 2016, réalisé par Philippe Roussilhe, tous les mardis matin, durant une douzaine de semaines, au marché aux bestiaux de Laissac. Il a été diffusé sur France 3, ainsi que dans plusieurs salles obscures. Les témoignages, fruits de l’œil expert de ce maître ès caméra, ne manquent pas.

Une expérience de trois années à Madrid

Miguel Bousquet a vu le jour à Malagon, en Espagne, dans la province de Ciudad Real, en novembre 1968. à l’âge de 2 ans, il a été adopté et accueilli en France. Très précisément à Villefranche-de-Rouergue. Si son père Paul est originaire de Camjac, près de Naucelle, sa mère, née Miquel, est issue d’une vieille famille villefranchoise. Son arrière-grand-père maternel possédait ainsi une quincaillerie en haut de la rue de la République.

Il a grandi dans la bastide, avec primaire à Sainte-Claire, puis à l’école Notre-Dame (du CE1 au CM2), collège à La Douve (6e et 5e), puis sur le site du Tricot à Francis-Carco (4e et 3e), avant de rejoindre le lycée Raymond-Savignac, où il a décroché un bac série B (économie). Il a alors pris ses quartiers à Madrid, où il a passé trois années : "J’ai voulu connaître le pays qui m’a vu naître, mes racines, apprendre la langue".

Ce besoin-là s’est manifesté, à nouveau, quelques années plus tard quand, après avoir mis la main sur son acte de naissance, il a retrouvé sa mère biologique espagnole. En 2009, année où il a soufflé ses trente-neuf bougies ! De retour en France après sa première expérience ibérique, il a tout mis en œuvre pour donner vie à un rêve : "Depuis que j’étais adolescent, je voulais devenir caméraman". Il a intégré une école audiovisuelle à Nice.

À l’issue de ce cursus à l’ESRA (école supérieure de réalisation audiovisuelle) de la Côte d’Azur, il est devenu stagiaire à TLT et n’a plus quitté la Ville rose. Où sont nés ses jumeaux, Zélie et Diégo, qui auront 22 ans en août, et où il vit toujours, à... San-Miguel, pardon à Saint-Michel, avec vue imprenable sur... les projecteurs du Stadium !

Ayant pratiqué le ballon rond, au Stade villefranchois, dès l’âge de 6 ans jusqu’à son départ de la Perle du Rouergue, puis au lycée à Madrid, "mais pas au Real, mon club de cœur !", et enfin à Toulouse, adepte de la balle jaune également, sur les courts des Filtres au Tricot, Miguel Bousquet affectionne "le sport en général" : "Ça me fait kiffer". Aussi bien le rugby, discipline pour laquelle il est le plus sollicité, le football, le basket, l’athlétisme.

"Je suis très attaché à l’Aveyron"

"Avec plus d’un quart de siècle d’expérience, j’ai la chance d’être identifié, (re)connu sur le circuit", souligne l’intéressé. Ce regard "précis, pointu, exigeant aussi" ne le quitte pas, même quand il revêt la tenue de téléspectateur. Il confirme : "On appelle ça la déformation professionnelle ! Je suis critique quand je regarde le sport, mais tout autant quand je m’installe devant un film au cinéma ou à la télévision".

Il en dit (un peu) plus sur ce volet technique qu’il maîtrise : "C’est très codifié. En effet, en fonction de la caméra dont tu hérites, tu sais précisément ce que tu as à filmer. Tu ne peux pas sortir du schéma écrit à l’avance. Sinon, tu improvises à la maison !".

Très attaché à l’Aveyron, notamment "à ses traditions, sa gastronomie et à sa nature, jonction entre le midi et l’Auvergne, où tu peux faire de la voile et du ski", ainsi qu’à Villefranche-de-Rouergue, le quinquagénaire garde, aussi, "un souvenir ému" de la tranche de vie consacrée au Lévézou.

De 1986 à 2000, tous les étés, il a posé ses affaires à la base nautique de la Fol (fédération des œuvres laïques) de Pont-de-Salars. Au début comme animateur stagiaire, pour finir directeur de colonie : "Ce que j’ai vécu là est inoubliable, magique. J’ai grandi, mûri, gagné en responsabilité, connu l’amour, noué des amitiés qui durent...". Les images sont gravées dans sa mémoire et dans son cœur !

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