"J'ai survécu au Covid-19, aux pénuries..." : le Villefranchois Théo Lazuech, une "lumière" en matière de technologie innovante d'éclairage 3.0

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  • Fondateur de la start-up LiNA en 2017, le Villefranchois Théo Lazuech aimerait ouvrir un atelier de fabrication en Aveyron. Fondateur de la start-up LiNA en 2017, le Villefranchois Théo Lazuech aimerait ouvrir un atelier de fabrication en Aveyron.
    Fondateur de la start-up LiNA en 2017, le Villefranchois Théo Lazuech aimerait ouvrir un atelier de fabrication en Aveyron. L'Aveyronnais - Rui Dos-Santos
Publié le , mis à jour
A Paris, Rui Dos Santos

Cet ingénieur de formation, âgé de 30 ans et né à Villefranche-de-Rouergue, est un spécialiste (re)connu à travers le monde entier en télécommunication par led. Installé à Paris, il a créé la start-up LiNA, en 2017.

"LiNA transforme l’expérience utilisateur dans les bâtiments grâce à sa technologie innovante d’éclairage 3.0 ! Nous mettons tout en œuvre pour apporter la solution la plus agile, fluide et responsable". Théo Lazuech plante le décor. Lui qui maîtrise le sujet sur le bout des doigts.

Fondateur de la start-up LiNA

Sur sa carte de visite : fondateur et président-directeur général de LiNA, une start-up spécialisée dans la technologie Li-Fi (télécommunication par Led), développant trois solutions à destination, notamment, des entreprises, hôtels et espaces de coworking. Il est une des trois ou quatre références en la matière à travers la planète.

Né, en 1993, à Villefranche-de-Rouergue, Théo Lazuech a décroché un bac sérieS au lycée Raymond-Savignac, où il a d’ailleurs créé "La maison des lycéens", une association des élèves, qui a remplacé le FSE (foyer socio-éducatif) "qui était en perte de vitesse".

Depuis la classe de seconde, il était convaincu d’une chose : "Faire des études d’ingénieur, dans l’optique". Il a choisi une prépa intégrée de deux ans à Polytech à Montpellier, avant de monter à la capitale et plus précisément d’intégrer Polytech Paris-Saclay à Orsay, "LE cluster scientifique de l’Hexagone, où est effectué 15% de la recherche en France". "Sans pression, mais en pensant plutôt à l’émulation que ce lustre allait susciter", se souvient-il.

Très rapidement, il a complété ce cursus par une école de manager pour "à terme, avoir un profil de dirigeant". En 2016, il a été recruté par Thales, "la boîte rêvée des ingénieurs jeunes diplômés" (30 000 CV reçus chaque année !). Il y a passé quinze mois, "avant de sortir des cartons" son projet de fin d’études et de créer sa start-up, baptisée LiNA. "La voie royale ne me correspondait pas", insiste-t-il. "Je suis parti sans regret car je ne rentrais pas dans les cases".

"Il a l'argent et moi plutôt les compétences"

Le jeune trentenaire villefranchois est focalisé sur "le financement de l’industrialisation du système". Il est d’ailleurs en pourparlers pour fusionner éventuellement avec un milliardaire franco-belge qui possède diverses sociétés, très intéressé par le savoir-faire de l’Aveyronnais. "Il a l’argent et moi plutôt les compétences !", sourit cet expert (très) courtisé.

Théo Lazuech mesure volontiers "l’importance du millésime" en cours : "C’est une année charnière... Je vais faire mes Jeux olympiques à moi ! Je croise donc les doigts pour que ce soit la fin de “la vallée de la mort”, celle où meurent 98% des start-up. Mais, je reste optimiste car j’ai survécu au Covid-19, aux pénuries...".

Pour prendre un bol d’oxygène, il met le cap au sud, en direction de son Aveyron natal, car il n’a pas coupé le cordon. "Il suffit d’ouvrir mon garde-manger pour ne pas douter de mon lien fort avec mon département de cœur, s’amuse-t-il. Je rentre au moins trois fois par an, l’été, à Noël et enfin en fonction de mes envies et/ou de mes disponibilités".

Et de détailler la liste des courses : "Je fais le plein de pastis chez Marius Bonal, de vin chez Philippe Teulier (le VV en particulier), de roquefort". Il adore également la fouace de sa grand-mère : "J’ai réussi à récupérer la recette avant son décès".

L'Aveyron n'est pas synonyme que de vacances

Mais, pour lui, l’Aveyron n’est pas synonyme que de vacances, ou de gastronomie. "J’aimerais y ouvrir un atelier de fabrication, car ça a du sens", assure-t-il. "Ce serait certes quelque chose d’affectif, mais il y a aussi l’histoire de la sidérurgie qui colle à la peau des Aveyronnais, ainsi que les valeurs de travail". Il a déjà rencontré la CCI et la BPI, et il se donne vingt-quatre mois...

En attendant, Théo Lazuech continue de s’investir à Orsay, commune de 16 000 habitants (sur 9 km2) de l’Essonne (91), dont il est conseiller municipal de la majorité, en charge, sans aucune surprise, des nouvelles technologies et du service public. Il est d’ailleurs proche de David Ros, le sénateur-maire, conseiller départemental et vice-président de la Communauté Paris-Saclay. Le premier magistrat a, en effet, été... un de ses enseignants !

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