En paix avec elle-même quand elle peint, Claudine N’Guyen expose à Saint-Affrique jusqu’au 22 mars

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  • Claudine N’Guyen trouve son inspiration lors de promenades solitaires dans la campagne aveyronnaise.
    Claudine N’Guyen trouve son inspiration lors de promenades solitaires dans la campagne aveyronnaise. Midi Libre - Jean-Marc Cognot
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Jean-Marc Cognot

Inspirée par la nature, Claudine N’Guyen expose ses tableaux au Tribunal des arts, à Saint-Affrique, jusqu’au 22 mars.

Claudine N’Guyen habite à Saint-Affrique depuis une bonne vingtaine d’années. Née à Paris, elle y a travaillé et vécu : "Ado solitaire, je me baladais dans les allées désertes du Louvre, des Arts déco, puis à Londres et au Prado à Madrid. Ce fut une sorte d’imprégnation. Sans le savoir je tombais amoureuse de la peinture."

Jeune, Claudine Nguyen bouge, travaille un moment à Paris, puis à l’étranger. Elle visite Londres, Madrid, Genève, Tokyo : "Dans toutes ces villes, j’ai visité les musées. Je suis tombée amoureuse de la peinture comme un ver de terre tombe amoureux d’une étoile."

"Je n’ai jamais pensé devenir peintre"

Quand Claudine N’Guyen, jeune femme, commence à travailler à Paris, elle suit durant des années des cours du soir de dessin et de peinture de la Ville de Paris : "L’ambiance était chaleureuse et j’ai eu encore plus l’envie de dessiner et de peindre. Je n’ai jamais pensé devenir peintre, car à l’époque je n’avais pas assez confiance en moi. À Paris, je peignais le soir pour mon plaisir. J’ai dessiné des croquis avec des amis. J’ai peint mes amis, mes proches."

Claudine N’Guyen participe à des expos de groupes, des portes ouvertes et même au Salon d’automne du Grand Palais à Paris : "Pour moi, la peinture c’est une expression de ma vie intérieure. L’art est une voie de développement vers soi. C’est une quête."

"Je n’aurais jamais cru rester aussi longtemps en Aveyron"

Claudine N’Guyen découvre Saint-Affrique grâce à une amie parisienne qui passe une partie de sa jeunesse à Auriac, à côté de Saint-Rome-de-Tarn : "A un moment, je suis tombée malade. J’ai décidé de m’installer à Saint-Affrique dans un vieil appartement vétuste que j’avais acheté. Au début, je me promenais beaucoup. Je n’étais pas habituée à la liberté. Je n’aurais jamais cru rester aussi longtemps en Aveyron. Je voulais faire une expérience provinciale. Je me suis enracinée ici et j’ai rencontré quelqu’un."

Le chant des oiseaux et du coq le matin

L’artiste aime bien la campagne, le chant des oiseaux et du coq le matin. À Saint-Affrique, elle exerce plusieurs emplois. "Au fil des ans, j’ai persévéré dans la peinture et le dessin dans mon coin, comme une araignée qui tisse sa toile."

Jusqu’au vendredi 22 mars, Claudine N’Guyen expose au Tribunal des arts une vingtaine de tableaux peints lors des deux ou trois dernières années : "C’est de la peinture à l’huile. Elle représente ma vie, beaucoup de moments passés avec moi-même et mon désir de peindre. Je peins beaucoup dans mon atelier. Des tableaux viennent facilement, pour d’autres, c’est plus laborieux. Mes préférés sont ceux qui viennent spontanément et librement. Je peins debout. Je commence par une idée. Avec le geste, le bras et le pinceau ça démarre tout seul dans un élan d’énergie. Je lance l’essentiel des lignes rapidement. En ce moment, je cherche à simplifier avec des grands aplats de couleur entière, sans mélange. Quand je peins, je suis en paix avec moi-même. Je réalise mon rêve d’enfant et de jeune fille."

Claudine N’Guyen confie alors : "Je ne crois pas que j’en trouverai au Panthéon des grands peintres. Je suis contente et je suis en paix avec la peinture et les gens. La peinture est devenue une amie."

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