Aveyron : les enseignants à nouveau mobilisés contre le "choc des savoirs"

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  • Les syndicats dénoncent notamment la mise en place des groupes de niveaux.
    Les syndicats dénoncent notamment la mise en place des groupes de niveaux. - Ph.H.
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À l’appel de l’intersyndicale, les enseignants du second degré se sont mobilisés pour faire entendre leur désaccord sur les prochaines réformes engagées par le Gouvernement.

Pour les enseignants du second degré, mobilisés ce mardi 2 avril à l’appel de l’intersyndicale (Sud, Snep, Snes-FSU, CGT et FO), la réforme qui doit être mise en place à la rentrée prochaine, le "choc des savoirs" voulu par Gabriel Attal lorsqu’il était encore ministre de l’Éducation nationale, cherche "à faire sortir de l’école publique, le plus tôt possible, les élèves les plus fragiles, les élèves des classes populaires".

Sur le rond-point de Saint-Eloi, à Rodez, des enseignants grévistes ont ainsi tracté "auprès du plus grand nombre afin d’informer chacun, et les parents en priorité, de la réforme qui s’annonce, explique Sylvain Lagarde, secrétaire général adjoint de la FSU. Car de nombreux parents ne sont pas vraiment au courant des conséquences que va avoir cette réforme sur la scolarité de leur enfant sur leur avenir." Parmi les mesures proposées dans ce "Choc des savoirs", il y a les groupes de niveaux qui irritent les enseignants. "Il s’agit encore d’une usine à gaz, impossible à mettre en place, dénonce Sylvain Lagarde. Pour les représentants syndicaux, il s’agit ni plus ni moins que de "rompre avec le collège unique, d’organiser un tri social". "Il s’agit d’une véritable rupture idéologique avec le métier d’enseignant et la liberté pédagogique est remise en cause", complète-t-il.

"Il existe le risque d’une mise en concurrence entre les élèves, avancent les syndicats. L’effet psychologique peut être important. De plus, on sait que cette méthode est inefficace pour améliorer les résultats des élèves en difficulté. Nous ne voulons pas trier nos élèves."

Dans un même temps, les syndicats déplorent la mise en place d’un brevet national des collèges qui sanctionnerait, dès 2025, l’accès au lycée. "Cela pousserait les élèves qui ont échoué, ceux les plus fragiles, vers des parcours d’apprentissage. L’idée est de le mettre au travail plus vite." Sans compter que les effectifs "ne sont toujours pas au rendez-vous pour encadrer ces groupes", selon les syndicats.

Si la mobilisation des enseignants pour cette nouvelle journée d’action, après celle du 19 mars, est de 9,26 % au niveau national dans le second degré, Sylvain Lagarde prévient : "La colère des enseignants ne se mesure pas au taux de grévistes. Le désaccord des enseignants pour cette réforme est bien plus profond."

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Les commentaires (1)
RienCompris Il y a 26 jours Le 03/04/2024 à 09:36

Les enseignants sont par définition, toujours mobilisés.