Le Chili s’est invité à Decazeville avec Hector Herrera

  • Victor Herrera, debout à gauche, un personnage hors du commun.
    Victor Herrera, debout à gauche, un personnage hors du commun.
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Centre Presse

La soirée organisée à La Strada par Memoria Andado a fait salle combe.

C’est devant une salle comble de La Strada que "Les jeudis en Questions ?", avec les complicités de Memoria Andando et de l’équipe du cinéma decazevillois, ont accueilli Hector Herrera, personnage principal du film "Victor Jara, n° 2547".

Hector Herrera et Victor Jara sont tous deux nés au Chili, mais ce n’est pas leur seul point commun. Ils ont connu, il y a 50 ans, le coup d’État du 11 septembre 1973. Hector a vu, ce matin-là, les avions mitrailler le palais présidentiel, là où va se suicider, acculé, le président élu, Salvador Allende. Le même jour, Victor Jara, chanteur immensément populaire en Amérique du Sud et ambassadeur culturel de l’Unité Populaire, est incarcéré au stade Chile de Santiago. Leur destinée va se croiser le 19 septembre à l’intérieur de la morgue de la capitale.

Une décision risquée

L’un, Victor Jara, vient d’être torturé et cruellement assassiné de 44 balles, l’autre, Hector Herrera, jeune employé de la morgue au risque de sa vie et avant de fuir pour la France, organisera l’inhumation clandestine du corps du chanteur Victor Jara prenant, ce jour-là, une décision risquée qui permettra au peuple chilien de garder vive et toujours présente la mémoire des milliers de disparus de la dictature.

Son action contribue, aujourd’hui encore, à inculper nombre de tortionnaires. Hector, reprenant la parole une fois les lumières de la salle rallumées et les applaudissements terminés, l’émotion saisit la salle. "Je vous remercie d’être venus si nombreux, vous m’aidez à porter le fardeau qui a pesé et pèse encore sur mes épaules."

Après la diffusion du film, le jeu des questions-réponses a commencé pour comprendre ce qui l’a poussé à cet acte, qui a fait de lui un résistant.

"Depuis toujours, depuis le premier président démocratiquement élu au Chili, on enseigne dans les collèges et lycées la culture française, l’Histoire et les idéaux français que l’on retrouve dans les auteurs populaires des siècles passés. Ce geste, c’est tout naturellement que je l’ai accompli, avec une grande peur qu’il soit découvert. J’ai été arrêté mais on ne m’a pas ennuyé avec ça, ils ne savaient pas que Victor Jara avait eu une sépulture."

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