Bassin : des nouveaux membres de la confrérie de l'Estofi

C’est, comme d’habitude, dans une excellente ambiance que la Confrérie de l’Estofi a écrit son dernier chapitre, dimanche à Almont-les-Junies, haut lieu s’il en est de cet emblématique plat du bassin decazevillois.
Et alors que les huit nouveaux chevaliers, dont nous ne rappellerons pas les noms pour les avoir déjà donnés dans une précédente édition, alors donc qu’ils étaient adoubés par le grand maître Christian Bernad, la surprise de la journée, du chef, pourrait-on dire, est justement venue de lui, lorsqu'il a annoncé à l’assemblée qu’il se retirait de ses fonctions actives de grand maître de la confrérie. Un désistement, inattendu pour la grande majorité de l’assemblée, mais qui était cependant connu d’un cercle plus restreint puisqu'il ne cachait pas depuis cinq bonnes années son souhait de passer le flambeau.

"Renouveler les idées"

"Je suis grand maître depuis 1990, à savoir la création de la confrérie, et j’estime qu’il est grand temps d’apporter un peu de sang neuf, cela me semble pour renouveler les idées", confiait-il. Faisant siens les mots d’Éluard, il disait ne pas être hanté "par le dur désir de durer". Bref, un quarteron a été mis en place pour procéder à sa succession. "À charge pour eux de s’entendre et de s’organiser" pour voir comment cela se traduira au fil du temps. Pourquoi, par exemple, ne pas envisager une grand maîtrise tournante ?

Ce quarteron est le suivant : Maître Chantal Tovar-Delagnes, le docteur Jean-Paul Bousquet, notre confrère journaliste Michel Heuillet et Henri Lacombe.
Parallèlement à cela, de nouveaux chevaliers ont rejoint le grand conseil qui compte une quinzaine de conseillers. Il s’agit du Viviézois Jean-François Rey, du Decazevillois François Marty, du Ruthénois Philippe Bernad, et de la Malevilloise Évelyne Montbressous.
Pour autant, Christian Bernad ne "désertera pas", il continuera à siéger au grand conseil "afin d’accompagner la transition".