Rixe entre supporteurs de Marseille et Lyon sur une aire d'autoroute: 16 blessés

  • Des supporteurs de l'Olympique de Marseille lors d'un match contre Lyon
    Des supporteurs de l'Olympique de Marseille lors d'un match contre Lyon AFP/Archives - Franck Fife
  • L'autoroute A6
    L'autoroute A6 AFP/Archives - Jean-Philippe Ksiazek
Publié le
AFP

Une bagarre entre supporteurs de l'OM et de l'OL a fait 16 blessés samedi dans le Vaucluse en marge de la 37e journée de L1, signe que "le football est encore malade" selon le ministère de l'Intérieur qui a renforcé la sécurité de certains matches, cinq jours après les incidents du Trocadéro.

L'affrontement est survenu de manière "fortuite" au niveau du péage de Bollène sur l'autoroute A7, où des supporteurs de l'Olympique de Marseille, qui se rendaient à Saint-Etienne, ont croisé ceux de l'Olympique lyonnais qui allaient à Nice.

La rencontre Nice-Lyon ayant été reportée à dimanche, pour cause de pluie qui a rendu la pelouse impraticable, le car des fans de l'OL faisait demi-tour au péage quand il a rencontré celui de l'OM, selon une source proche de l'enquête.

Une bagarre "violente" a alors éclaté entre les supporteurs de ces deux clubs rivaux, "des canettes, des battes de baseball et divers autres objets" ayant été utilisés, selon la même source.

Selon un bilan du ministère de l'Intérieur, 16 supporters ont été blessés, dont 14 légèrement et deux plus sérieusement. L'un à une main touchée par une arme blanche, l'autre a été renversé par une voiture qui accompagnait les supporteurs marseillais, a précisé la source proche de l'enquête, ajoutant que parmi les blessés, évacués vers des hôpitaux de Vaucluse et de la Drôme, figure un seul supporteur de l'OM.

Le car des supporteurs marseillais, qui a quitté les lieux "immédiatement après les faits" et devait être intercepté, ne l'avait pas encore été vers 19h30, selon la même source. Une quarantaine de gendarmes sont intervenus.

Interrogé par l'AFP en fin d'après-midi, un responsable du club marseillais qui n'a pu être joint par la suite avait confirmé "des accrochages", sans plus de détails.

Selon Annie Saladin, responsable de la sécurité de l'Olympique lyonnais, le club n'était pas organisateur de ce déplacement, "organisé de façon autonome par une association de supporteurs reconnue par le club" mais dans lequel ce dernier n'est pas impliqué. Il n'y avait donc pas de stadier qui encadrait ces supporteurs du KOP du virage nord du Stade Gerland, a-t-elle dit.

La mairie de Bollène a vivement dénoncé ce nouvel épisode de violence dans le football dans un communiqué intitulé "Bollène n'est pas le Trocadéro", en référence aux violents incidents survenus lundi à Paris lors de la fête du titre de champion de France du Paris SG.

"De faux supporters de foot, mais, en revanche, de vraies racailles de cités ont cru bon de considérer le péage de Bollène comme leur terrain de jeux, ou plutôt comme terrain de bagarre", a déploré la commune.

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Bradet, a évoqué "des incidents extrêmement graves", qui "ont mis en danger des usagers de la route, des familles qui faisaient une pause sur cette aire de repos et se sont retrouvées au milieu des affrontements".

Face à un football "encore malade", le ministre Manuel Valls a décidé de renforcer "encore" la sécurité des "rencontres sensibles" du championnat prévues dans les prochaines heures. Outre Saint-Etienne-Marseille, la 37e journée de L1 offre également comme affiches Paris SG-Brest et Montpellier-Lille.

"Tout sera mis en oeuvre pour identifier les responsables de ces troubles afin qu'ils soient déférés dans les meilleurs délais à la justice", a ajouté l'Intérieur.

Le président de la Ligue de football professionnel Frédéric Thiriez a jugé pour sa part ces affrontements "intolérables" et a dit réfléchir avec M. Valls à de "nouvelles mesures de restrictions, voire d'interdictions, aux déplacements de supporteurs".

Une cinquantaine de personnes avaient été interpellées après les incidents du Trocadéro, dont une dizaine ont été condamnées à des peines de prison ferme.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?