Afghanistan: un garde tué dans l'assaut contre les bureaux du CICR à Jalalabad

  • Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Jalalabad attaqué, le 29 mai 2013 en Afghanistan
    Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Jalalabad attaqué, le 29 mai 2013 en Afghanistan AFP - Noorullah Shirzada
  • Une victime de l'attaque du  bureaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Jalalabad en Afghanistan, le 29 mai 2013
    Une victime de l'attaque du bureaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Jalalabad en Afghanistan, le 29 mai 2013 AFP - Noorullah Shirzada
  • Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Jalalabad attaqué, le 29 mai 2013 en Afghanistan
    Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Jalalabad attaqué, le 29 mai 2013 en Afghanistan AFP - Noorullah Shirzada
Publié le
AFP

Des hommes armés ont pris d'assaut mercredi les bureaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan, et un garde chargé d'y assurer la sécurité a été tué dans cette attaque, la deuxième du genre en moins de 24 heures.

"Un kamikaze s'est fait exploser devant le portail du complexe du CICR, puis trois assaillants sont entrés dans les bureaux de l'organisation" où ils ont résisté pendant deux heures aux forces de l'ordre avant d'être abattus, a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sediq Seddiqi.

Un garde, dont la nationalité n'a pas été précisée, a été tué et un employé étranger du CICR a été légèrement blessé, selon les autorités locales.

"Nous avons évacué sept ressortissants étrangers du complexe, dont un était blessé à la jambe", a précisé M. Seddiqi.

L'attaque n'a pas pour le moment été revendiquée.

"C'est la première fois qu'un bureau du CICR est attaqué en Afghanistan", a réagi un porte-parole du CICR, Robin Waudo.

Acteur humanitaire connu pour sa neutralité, le CICR est présent de façon ininterrompue en Afghanistan depuis 1987.

Il s'agit de la deuxième attaque mercredi en Afghanistan. Dans la nuit, six insurgés et un policier ont été tués dans une attaque très symbolique contre le siège du gouverneur de la province du Panchir (nord) à Bazarak, à 90 km au nord de Kaboul.

Peuplée majoritairement de Tadjiks, la vallée du Panchir est l'une des régions les plus stables d'Afghanistan où les attaques d'insurgés sont rarissimes.

Le mouvement essentiellement pachtoune des talibans n'est jamais parvenu à s'emparer de cette région montagneuse, même lorsqu'il était au pouvoir à Kaboul de 1996 à 2001. Le Panchir était le fief du commandant Ahmad Shah Massoud, assassiné en septembre 2001 par Al-Qaïda.

"Offensive de printemps"

Ces attaques interviennent moins d'une semaine après une opération similaire réalisée par les talibans en plein coeur de la capitale afghane contre le complexe de l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM). Sept personnes, dont quatre insurgés talibans, y avaient trouvé la mort.

Le mode opératoire de l'attaque de Kaboul - attentat suicide devant le portail suivi de l'irruption d'une poignée d'hommes armés à l'intérieur du bâtiment - est en tout point identique à celui de Jalalabad.

Principale ville de l'est de l'Afghanistan, région où l'influence des insurgés est forte, Jalalabad est fréquemment le théâtre d'attentats. En mars, sept talibans et cinq policiers y avaient été tués dans une attaque contre un poste de police.

Depuis le début du mois et de leur "offensive du printemps", les insurgés multiplient les attaques et ont déjà provoqué la mort de 19 militaires de la force internationale de l'Otan (Isaf), pour la plupart Américains, et de dizaines d'Afghans.

L'essentiel de la force de l'Otan doit être rapatrié fin 2014, l'année même où doit se dérouler, en avril, un scrutin présidentiel pour choisir un successeur à Hamid Karzaï qui ne peut briguer un troisième mandat en vertu de la Constitution.

Certains pays comme les Etats-Unis et l'Allemagne ont affiché leur intention de maintenir une présence militaire en Afghanistan après 2014.

Les talibans ont affirmé à maintes reprises que le retrait total des troupes étrangères était une condition sine qua non posée à des négociations de paix.

Source : AFP

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