Tennis: Capdenac radié du Championnat de France ?

  • Les joueurs de Capdenac attendent la décision de la FFT, samedi.
    Les joueurs de Capdenac attendent la décision de la FFT, samedi. Jean-Louis Bories/CP
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Maxime Raynaud

Bien qu'ils aient validés leur billet sur le terrain, le joueurs de Capdenac ne sont toujours pas assurés de l'accession en Nationale 2. La faute à une réclamation déposée par le club Saint-Priest qui exige la radiation du club aveyronnais. 

Ont-ils fait la fête pour rien? S’ils ont gagné dimanche leur billet pour la Nationale 2 sur les courts des berges du Lot et de Vabre, les joueurs du TC Capdenac devront encore attendre un peu pour la valider officiellement. La faute à une réclamation déposée dimanche soir, sur les coups de 21 heures, par les battus du jour, Saint-Priest. Et tant que celle-ci n’aura pas été examinée par la commission fédérale des litiges de la Fédération française de tennis, l’accession est en effet tout bonnement suspendue.

Entendus à Roland-Garros 

Pour cela, il faudra patienter au moins jusqu’au 21 juin, date d’une convocation dans les salons de Roland-Garros où seront conviés Jean-Claude Lacam, capitaine de Capdenac, Samir Bouajaj, son homologue rhodanien, et la juge arbitre, Dominique Corrège. Le trio sera ainsi amené à s’expliquer sur une rencontre qui a été marquée par une ambiance délétère instaurée par des insultes et autres intimidations physiques. Sur ce point, les deux camps se renvoient la balle.

Saint-Priest: "À la limite de la violence physique" 

Du côté des San-Priods, on évoque une "rencontre irréelle" pour justifier de la démarche. Dans un mail transmis à la FFT, M. Bouajaj énumère "des erreurs d’arbitrage volontaires", des "arbitres de chaise (qui) encourageaient à haute voix pendant les matches les joueurs de l’équipe de Capdenac" ou le climat instauré par des spectateurs qui "se manifestaient verbalement avec insultes envers les joueurs de mon club et jugeaient les balles" et seraient "rentrés sur le terrain". Le capitaine de Saint-Priest nous a également confié avoir perçu des comportements "à la limite de la violence physique. Nous avions été avertis par les équipes de Tulle et d’Aurillac. Quand on est accueilli par un président qui vous dit: “Bienvenue en enfer”..."

Un rapport en faveur de Capdenac

Du côté de Capdenac, tout comme de la juge arbitre, on n’en croit pas ses oreilles. Et le rapport rédigé le soir même vient le confirmer. "Dans le rapport, j’ai mentionné qu’un joueur de Saint-Priest avait été insultant, qu’il avait visé avec des balles le public", explique Dominique Corrège qui a également précisé que "la réclamation n’a été déposée qu’une fois la partie remportée par Capdenac".

"Selon moi, cela ne repose sur aucun point de règlement. C’est irrecevable et il n’y a pas d’issue", confie de son côté le capitaine de Capdenac qui réfute également les accusations adverses. "Leur truc ne tient pas debout", abonde son président Mathieu Desroches. "Il peut y avoir des surprises mais je ne m’en fais pas trop."

Difficile en effet d’imaginer que la FFT accède à la requête de Saint-Priest. Le club demandant ni plus ni moins que "Capdenac soit radié du championnat de France. Il n’a rien à y faire. Et si nous gagnions sur tapis vert, nous refuserions la montée", certifie M. Bouajaj. La montée, Capdenac devra en tout cas encore attendre un peu pour la fêter officiellement. Au moins jusqu’au 21 juin. 

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