"Il a écrasé mon chien" : la promenade tourne mal à Capdenac-Gare

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    L'affaire était jugée ce mardi 2 avril. Centre Presse - José A. Torres
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M. R.

Le propriétaire du chien est accusé d'avoir frappé et blessé un automobiliste septuagénaire.

Ce devait être une simple balade avec son chien. Avant que ça ne tourne au vinaigre. Le 20 octobre dernier, à proximité de la gare SNCF de Capdenac, un quinquagénaire, récemment installé en Aveyron, reproche à un automobiliste de rouler trop vite. Et surtout d’avoir percuté son chien.

Au volant, l’homme a 71 ans. Il ne se souvient pas d’avoir touché l’animal… Il va pourtant en subir les conséquences. Car le maître entre dans une colère noire et tente d’ouvrir la portière du véhicule. Le septuagénaire sort et dit avoir « reçu un coup de poing » à la mâchoire après être tombé au sol. Il sera transporté à l’hôpital de Figeac puis transféré à Toulouse pour y subir une intervention chirurgicale à la hanche dans la foulée… En tout, trente jours d’ITT lui ont été prescrits.

Ce mardi 2 avril, 6 mois plus tard il croisait de nouveau son agresseur au tribunal de Rodez. Et ce dernier a assuré qu’il n’avait « pas mis de coup de poing ».

« Il a écrasé mon chien, il a eu une bosse sous la patte… Mais je fais 1,93 m et plus de 100 kilos, je vous laisse imaginer si j’avais mis un véritable coup ! », raconte-t-il.

Agacé, pas violent ?

Si ce n’est que le tribunal s’interroge. Car l’homme est particulièrement connu de la justice pour des faits de violences, conjugales notamment, lorsqu’il vivait en Bretagne. « C’était particulier, j’avais une relation toxique avec mon ex-femme et je buvais beaucoup », se justifie-t-il, tout en indiquant être venu en Aveyron « pour fuir ce passé ».

Son avocat, Me Bruce Flavier, a lui longtemps plaidé que son client n’avait pas l’intention de violenter le septuagénaire. « Il s’est énervé, il lui a peut-être fait mal en claquant la portière… Mais c’est comme si, en sortant d’ici, j’étais agacé par la décision de justice et qu’en claquant la porte, je blesse quelqu’un sans le savoir. Je ne pense pas que ce soit pénalement condamnable ».

Un argument qui n’a pas été entendu par la juge Christine Piccinin. Elle a condamné le prévenu à 140 heures de travail d’intérêt général. Un nouveau jugement aura lieu en octobre prochain pour connaître le montant du préjudice à verser à la victime.

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