Arbitrage Tapie: l'homme d'affaires entendu la semaine prochaine

  • Bernard Tapie, le 26 mai 2013 à Marseille
    Bernard Tapie, le 26 mai 2013 à Marseille AFP - Gerard Julien
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AFP

Bernard Tapie doit être entendu par la police "la semaine prochaine" dans l'enquête sur l'arbitrage dont il a bénéficié dans son litige avec le Crédit lyonnais et dans laquelle trois protagonistes ont été mis en examen, a appris l'AFP vendredi de source proche de l'enquête.

Interrogé par l'AFP, Bernard Tapie a indiqué ne pas avoir reçu de convocation, et son avocat Me Maurice Lantourne a de son côté affirmé ne pas être "au courant".

Les juges qui enquêtent sur cet arbitrage le soupçonnent d'avoir été faussé. Stéphane Richard, le PDG d'Orange, et ex-directeur de cabinet de l'ancienne ministre de l'économie Christine Lagarde, l'ancien patron du Consortium de réalisation Jean-François Rocchi, et l'un des juges arbitraux Pierre Estoup, ont été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée"dans ce dossier.

Selon une source proche du dossier, Bernard Tapie pourrait être entendu "en début de semaine, lundi ou mardi".

Le tribunal arbitral a décidé en juillet 2008 d'octroyer à Bernard Tapie 403 millions d'euros, intérêts compris, pour mettre fin au différend entre les deux parties né de la vente d'Adidas.

Le 29 mai, l'un des trois juges du tribunal arbitral, Pierre Estoup, a été le premier mis en examen pour "escroquerie en bande organisée".

Un moment clé de l'affaire paraît être une réunion tenue à l'été 2007 en présence de M. Richard, le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, et M. Rocchi. MM. Rocchi et Richard ont été mis en examen le 12 juin.

Une source proche de l'enquête a indiqué le 13 juin à l'AFP que M. Richard avait affirmé aux enquêteurs, lors de sa garde à vue, que Bernard Tapie était présent à cette réunion à l'Elysée destinée à mettre en place la procédure d'arbitrage plutôt que de s'en remettre à la justice.

Interrogé par l'AFP, Bernard Tapie avait déclaré ne "pas se souvenir d'une réunion à cette date", qui ne pouvait selon lui "être une réunion de validation, mais d'information".

M. Richard, alors directeur de cabinet de Christine Lagarde, et Jean-François Rocchi, alors patron du Consortium de réalisation (CDR) chargé de gérer le passif du Crédit lyonnais, assistaient également à cette réunion avec François Pérol et Claude Guéant.

Mme Lagarde, qui fait l'objet d'une enquête de la Cour de justice de la République (CJR), a échappé à une mise en examen en étant placée sous statut de témoin assisté. Un statut provisoire qui peut à tout moment évoluer, y compris vers une mise en examen, note un connaisseur du dossier.

Source : AFP

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