Conférence sociale: emploi et retraites sur le devant de la scène

  • Michel Sapin et Jean-Marc Ayrault lors de la conférence sociale le 20 juin 2013 au Palais d'Iena à Paris
    Michel Sapin et Jean-Marc Ayrault lors de la conférence sociale le 20 juin 2013 au Palais d'Iena à Paris Pool/AFP Photo - Philippe Wojazer
  • Le numéro un de la CFDT Laurent Berger, lors de la conférence sociale le 20 juin 2013 au Palais d'Iena à Paris
    Le numéro un de la CFDT Laurent Berger, lors de la conférence sociale le 20 juin 2013 au Palais d'Iena à Paris AFP Photo - Bertrand Guay
  • François Hollande, le 20 juin 2013, lors de son discours à l'inauguration de la conférence sociale à Paris
    François Hollande, le 20 juin 2013, lors de son discours à l'inauguration de la conférence sociale à Paris Pool/AFP - Philippe Wojazer
  • Les partenaires sociaux pas vraiment convaincus par Hollande
    Les partenaires sociaux pas vraiment convaincus par Hollande AFP Video - Web and Mobile - Florian Plaucheur
  • Thierry Lepaon , numéro un de la CGT,lors de la conférence sociale le 20 juin 2013 au Palais d'Iena à Paris
    Thierry Lepaon , numéro un de la CGT,lors de la conférence sociale le 20 juin 2013 au Palais d'Iena à Paris AFP Photo - Bertrand Guay
  • Arnaud Montebourg, Marisol Touraine,  Pierre Moscovici, Michel Sapin et Jean-Marc Ayrault lors de la conférence sociale le 20 juin 2013 au Palais d'Iena à Paris
    Arnaud Montebourg, Marisol Touraine, Pierre Moscovici, Michel Sapin et Jean-Marc Ayrault lors de la conférence sociale le 20 juin 2013 au Palais d'Iena à Paris AFP Photo - Bertrand Guay
Publié le
AFP

La deuxième grande conférence sociale de l'ère Hollande s'achèvera ce vendredi, avec une feuille de route concentrée sur l'épineux dossier des retraites et la question de l'emploi qui occupent tous les esprits dans un contexte de morosité économique.

Contrairement à la première édition, au cours de laquelle le gouvernement fraîchement arrivé avait lancé une flopée de chantiers dans le champ social (emplois d'avenir, contrats de génération, pacte de compétitivité...), la rencontre se déroule dans un contexte plus tendu entre les partenaires sociaux et sur fond d'escalade du chômage et de baisse du pouvoir d'achat.

Conscient de cette dégradation du climat, le président François Hollande a lancé au premier jour de la rencontre un appel à combattre "le doute, la défiance et le désarroi".

Il a indiqué qu'il y avait "des signes encourageants" pour l'économie, comme un rebond de la production industrielle ou un redémarrage des embauches hors intérim, et a assuré que "le sérieux budgétaire ne sera pas l'austérité".

Sur l'emploi, une énième mauvaise nouvelle est tombée jeudi soir, avec des prévisions de l'Insee qui pourraient contrarier l'objectif présidentiel -encore réaffirmé jeudi par M. Hollande- d'une inversion du chômage avant la fin de l'année.

L'Insee a en effet estimé que le chômage devrait continuer de grimper fin 2013 pour atteindre 10,7% en métropole, un niveau très proche du record. Le pays compte déjà 3,26 millions de demandeurs d'emploi sans activité, plus de 5 millions d'inscrits à Pôle emploi.

Jeudi, M. Hollande a fait de cette question "l'enjeu" numéro un de la conférence. Il a annoncé un plan pour pourvoir les emplois sans candidat, qu'il a chiffrés entre 200.000 à 300.000. Le plan qui passe notamment par des formations et des incitations financières pour aider à la mobilité sera mis en œuvre dès la fin de l'été et sera "extrêmement ambitieux", a assuré le ministre du Travail Michel Sapin.

Une mesure jugée très favorablement par le patronat, mais pas forcément à la hauteur des attentes des syndicats. Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a notamment estimé qu'"on ne règlera pas le problème du chômage en réglant ce problème".

"Ni explosion, ni tension"

Alors que le gouvernement estime avoir mis en place l'essentiel des outils pour combattre le chômage, les grandes centrales réclament davantage. Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger a notamment demandé des "propositions précises" avec des "objectifs chiffrés". "On ne peut pas avoir un discours ambitieux sur l'emploi et demain avoir une annonce qui fait pschitt", a-t-il lancé en fin de journée.

Sur le dossier des retraites, la première journée a permis de clarifier les intentions du gouvernement en ce qui concerne la réforme à venir. M. Hollande a exclu de reculer l'âge légal de départ et souligné qu'un allongement de la durée de cotisation était "la mesure la plus juste à condition qu'elle soit appliquée à tous et à tous les régimes".

Alors que les discussions sur le dossier doivent rentrer dans le vif vendredi, ces projets sont d'ores et déjà rejetés par certains syndicats comme la CGT, FO ou Solidaires, qui évoquent "un désaccord profond" et des mobilisations à venir tandis que le Medef souhaite un recul de l'âge de départ.

Le gouvernement semble aussi avoir écarté la piste d'un rapprochement entre le public et le privé, les fonctionnaires étant déjà très remontés contre le gel annoncé de leurs salaires en 2014 pour la quatrième année consécutive, un sujet qui n'a pas vraiment été abordé jeudi.

Sur le climat des discussions, M. Sapin s'est félicité qu'il n'y ait eu "ni explosion, ni tension", contrairement à ce que certains prédisaient et a assuré que les participants "voudront tous" une troisième édition.

"Bien sûr on arrive à se parler, nous sommes des gens polis, mais ce n'est pas pour cela qu'on est en accord", a relevé M. Mailly qui dit ne pas trop croire à de telles "grands messes".

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit clore les débats dans l'après-midi et tracer une nouvelle feuille de route pour l'année à venir.

Source : AFP

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