Kerry tente une reprise des pourparlers israélo-palestiniens

  • Le secrétaire d'Etat américain John Kerry (g), en compagnie du ministre jordanien des Affaires étrangères Nassser Judeh, le 18 juillet 2013 à Marka, en Jordanie
    Le secrétaire d'Etat américain John Kerry (g), en compagnie du ministre jordanien des Affaires étrangères Nassser Judeh, le 18 juillet 2013 à Marka, en Jordanie AFP - Mandel Ngan
  • Jordanie: Kerry a visité le camp de réfugiés syriens de Zaatari
    Jordanie: Kerry a visité le camp de réfugiés syriens de Zaatari POOL/AFP Video - Web and Mobile - -
  • Le président palestinien Mahmoud Abbas, le 18 juillet 2013 lors d'une réunion du Comité central du Fatah, à Ramallah
    Le président palestinien Mahmoud Abbas, le 18 juillet 2013 lors d'une réunion du Comité central du Fatah, à Ramallah AFP - Abbas Momani
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AFP

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry mène d'ultimes discussions dans l'espoir de remettre le processus de paix israélo-palestinien sur les rails avant de rentrer à Washington, au terme de son sixième voyage dans la région.

Dans la nuit, le président américain Barack Obama a appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour l'exhorter à travailler à une reprise des négociations "le plus tôt possible", selon la Maison Blanche, après le rejet par la partie palestinienne des paramètres proposés par M. Kerry.

Le chef de la diplomatie américaine était attendu dans l'après-midi à Ramallah, en Cisjordanie, pour rencontrer de nouveau le président palestinien Mahmoud Abbas, avec lequel il s'est déjà longuement entretenu mardi et mercredi à Amman.

"M. Kerry se rendra à 15H00 (12H00 GMT) à Ramallah à bord d'un hélicoptère jordanien pour rencontrer M. Abbas", a déclaré à l'AFP un responsable palestinien, information confirmée par un responsable du département d'Etat, après des entretiens vendredi matin à Amman entre le chef de la diplomatie américaine et le négociateur palestinien Saëb Erakat.

M. Erakat était venu à Amman informer M. Kerry "de la position palestinienne" qui s'est dégagée jeudi soir: "une référence claire aux frontières de 1967, l'arrêt de la colonisation et des éclaircissements sur la question de la libération des prisonniers", a déclaré un responsable palestinien sous le couvert de l'anonymat.

Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Zeev Elkin a rejeté vendredi ces revendications, affirmant que "préjuger des concessions auxquelles Israël est prêt avant même l'ouverture de négociations avec les Palestiniens ne sera jamais couronné de succès".

"Même ceux qui soutiennent une solution à deux Etats devraient admettre que la reconnaissance des frontières de 1967 a quelque chose de suicidaire", a-t-il dit à la radio publique israélienne.

"Efforts intenses"

"Efforts intenses"

Arrivé mardi à Amman, M. Kerry s'est d'abord montré optimiste, repoussant même son départ initialement prévu jeudi.

Mais les instances dirigeantes palestiniennes ont rejeté jeudi sa proposition de reprise des pourparlers prévoyant une "retenue" dans la colonisation israélienne, uniquement hors des grands blocs d'implantations et de Jérusalem-Est, au lieu du gel total qu'elles exigent.

"La plupart des mouvements ont rejeté les propositions de Kerry pour reprendre les négociations avec Israël", avait déclaré jeudi le député indépendant Moustapha Barghouthi, après une réunion du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), du Comité central du Fatah, mouvement de M. Abbas, et des chefs des formations de l'OLP et indépendantes.

Dans un communiqué diffusé tôt vendredi, un haut responsable du département d'Etat a estimé qu'il était "encourageant qu'il y ait un tel débat sérieux sur ces questions", tout en reconnaissant qu'il y avait "de nombreux points de vue fortement ancrés".

"Kerry n'a pas fourni de garanties d'un arrêt de la colonisation ni de référence claire pour les négociations, selon les frontières de 1967", antérieures au début de l'occupation israélienne, a expliqué M. Barghouthi.

Parallèlement, l'Union européenne (UE) a assuré que ses nouvelles lignes directrices excluant les territoires occupés de la coopération avec Israël "ne préjugent en aucun cas du résultat des négociations de paix entre les Israéliens et les Palestiniens".

"La position de l'UE est qu'elle reconnaîtra les changements de frontières à partir du moment où les parties se seront mises d'accord", a souligné la chef de la diplomatie de l'Union, Catherine Ashton, réaffirmant son "soutien aux efforts intenses du secrétaire d'Etat américain Kerry".

Israël a invité jeudi les ambassadeurs de France, du Royaume-Uni et d'Allemagne pour discuter cette décision, leur demandant de "transmettre à leurs capitales respectives qu'aucun gouvernement israélien n'accepterait les conditions énoncées".

Source : AFP

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