Hollande a reçu les chefs de la majorité à l’Élysée

  • Le dirigeant du Mouvement unitaire progressiste Robert Hue le 22 juillet 2013 à son arrivée à son à l'Elysée à Paris
    Le dirigeant du Mouvement unitaire progressiste Robert Hue le 22 juillet 2013 à son arrivée à son à l'Elysée à Paris AFP
  • Le premier secrétaire du Parti socialiste à son arrivée le 22 juillet 2013 à l'Elysée à Paris
    Le premier secrétaire du Parti socialiste à son arrivée le 22 juillet 2013 à l'Elysée à Paris AFP
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François Hollande a reçu lundi soir pour un diner à l’Élysée les chefs des partis de sa majorité, pour tenter de resserrer les rangs de partenaires pas toujours au diapason de l'action gouvernementale, à quelques mois des difficiles échéances électorales de 2014.

Harlem Désir (PS), Jean-Michel Baylet (PRG), Pascal Durand (EELV), Robert Hue (Mouvement unitaire progressiste) et Jean-Luc Laurent (MRC, chevènementiste) arrivés peu avant 20H30 à l'Elysée, dont la cour avait été fermée à la presse en sont ressortis peu après 23H. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault participait également à ce diner.

A son arrivée, le premier secrétaire du PS avait salué "une initiative importante du président", ajoutant que les municipales de 2014 seraient au menu du dîner.

En fait, selon MM. Désir et Durand, ce scrutin a été abordé en filigranne, avec toutefois un conseil présidentiel: "l'union" .

"Il y a des échéances. A vous de travailler et de vous réunir", leur a dit François Hollande, selon Jean-Luc Laurent (MRC). "Il veut qu'on travaille plus ensemble", a renchéri auprès de l'AFP M. Durand.

"Nous avons plutôt évoqué la situation du pays (...), le climat d'intolérance (...), la situation dans les banlieues, les grandes réformes à venir", a dit le numéro un du PS.

"Il y a eu des débats sur les retraites, l'Europe, la transition énergétique, la fiscalité, le budget", a complété M. Durand, évoquant des "discussions normales". "C'était plus, a-t-il dit, une projection vers l'avenir qu'un retour sur le passé".

Il a expliqué que chaque sujet avait donné lieu à plusieurs tours de table, permettant de cerner plus avant les points de divergence. "Le chef de l'Etat était très à l'écoute", a assuré M. Laurent.

Il a été convenu de rééditer ce type de rendez-vous, avant la fin de l'année, ont rapporté les convives du président.

C'est la première fois depuis le début de son quinquennat que le président organise une telle rencontre, renonçant ainsi de fait à son engagement de ne pas réunir sa majorité en son palais, comme le faisait son prédécesseur Nicolas Sarkozy.

"Moi président de la République je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Élysée", avait lancé François Hollande à son rival lors de leur débat télévisé de l'entre deux tours en 2012.

Depuis le printemps déjà, M. Hollande a commencé à écorner cette règle en recevant régulièrement des élus à l’Élysée.

Un an après son élection, en manque de résultats face à la crise, le chef de l’État affronte une majorité agitée de doutes, jusqu'au sein de son parti où l'aile gauche réclame un changement de politique. Le PS, dont le numéro un est souvent critiqué pour manque de leadership, peine à coordonner l'action avec ses partenaires.

Les Verts, régulièrement, haussent le ton, demandent des gages sur la transition écologique en menaçant de quitter le gouvernement. Les radicaux de gauche se sont rebiffés contre l'interdiction du cumul des mandats, avec plus d'éclat au Sénat où ils pèsent davantage qu'à l'Assemblée.

"On est liés"

A cela s'ajoute la succession d'échecs d'électoraux depuis un an (huit au total, dont deux avec élimination du candidat PS dès le premier tour), qui ne laisse rien augurer de bon pour la majorité aux municipales et aux européennes de 2014.

Jeudi, lors d'un dîner organisé par l'association de la presse présidentielle, le chef de l’État a mis en garde ses partenaires en soulignant que "les sorts du président et de la majorité (étaient) communs". "On est liés", avait-il dit.

Pour les municipales, l'entourage de M. Hollande ne cesse de rappeler la nécessité de l'union de la majorité dès le premier tour.

Dans cette optique, le président compte aussi sur les communistes qui ne font pas partie de la majorité mais en sont néanmoins alliés. Il recevra d'ailleurs mardi à l’Élysée leur numéro un, Pierre Laurent.

Source : AFP

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