Egypte: 75 partisans de Morsi tués dans des heurts près du Caire

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AFP

Au moins 75 partisans du président égyptien destitué Mohamed Morsi ont été tués dans des affrontements avec la police tôt samedi matin sur la route de l'aéroport du Caire, selon un hôpital de campagne géré par les Frères musulmans.

L'hôpital de campagne installé par les partisans de M. Morsi à la mosquée Rabaa al-Adawiya, dans le nord-est du Caire, a fait état de 75 morts et 1.000 blessés dans des heurts avec la police sur la route de l'aéroport, non loin de la mosquée, a rapporté l'agence officielle Mena, qui a précisé que ces chiffres n'étaient pas confirmés par le ministère de la Santé, qui diffuse habituellement les bilans des affrontements.

De précédents bilans faisaient état de 10, puis de 23 morts.

Aucune source médicale indépendante ou de sécurité officielle n'a pu être par ailleurs jointe dans l'immédiat par l'AFP.

Le directeur de l'hôpital de campagne, le Dr Hicham Ibrahim, cité par Mena a précisé que la majorité des morts avaient été atteints par balles à la tête et à la poitrine.

Il a indiqué que l'hôpital souffrait d'une carence d'équipements médicaux en raison du grand nombre de blessés et a appelé à l'envoi d'ambulances pour les transporter vers les établissements hôpitaux proches.

Les heurts ont éclaté à l'aube entre manifestants tentant de bloquer un pont routier et policiers qui ont échangé jets de pierres et tirs de gaz lacrymogènes, a indiqué Mena, ajoutant que des tirs de chevrotine d'origine inconnue ont été entendus.

De leur côté, les Frères musulmans ont affirmé dans un communiqué que "les forces de sécurité et l'armée ont commis un nouveau crime samedi aux premières heures devant le mémorial de l'autoroute" menant à l'aéroport.

Une vidéo diffusée par les partisans de M. Morsi montre un groupe d'hommes, presque tous en civil, s'affrontant à coups de pierres avec des personnes hors du champ de la caméra. Parmi les hommes filmés figurent deux en uniforme de police, dont l'un tire à plusieurs reprises en direction de l'origine des jets de pierres.

Un haut responsable de sécurité cité par l'agence Mena dément toute utilisation par les forces de l'ordre de tout autre moyen que les gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Huit policiers ont été blessés, essuyant des jets de pierres et des tirs de chevrotine, selon la même source.

Ces affrontements se sont produits après une journée de manifestations rivales massives vendredi à l'appel des partisans et adversaires de M. Morsi, au cours desquelles sept personnes ont été tuées à Alexandrie (nord).

Source : AFP

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