Natation: quelques soubresauts autour de l'équipe de France aux Mondiaux

  • La nageuse française Camille Muffat, le 26 juillet 2013, en conférence de presse à Barcelone
    La nageuse française Camille Muffat, le 26 juillet 2013, en conférence de presse à Barcelone AFP - Lluis Gene
  • Les principales vedettes françaises aux Mondiaux de Barcelone Les principales vedettes françaises aux Mondiaux de Barcelone
    Les principales vedettes françaises aux Mondiaux de Barcelone AFP - ls
  • Le nageur français Yannick Agnel, le 27 juillet 2013 à Barcelone où se disputent les Mondiaux
    Le nageur français Yannick Agnel, le 27 juillet 2013 à Barcelone où se disputent les Mondiaux AFP - Javier Soriano
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AFP

L'équipe de France n'aborde pas dans la plus grande sérénité le début des épreuves de course des Mondiaux-2013 de natation, ce dimanche à Barcelone, une sortie médiatique de Fabrice Pellerin, l'ancien entraîneur de Yannick Agnel, ayant provoqué pas mal de remous samedi.

La rupture début mai entre le double champion olympique, parti depuis s'entraîner aux Etats-Unis sous les ordres de Bob Bowman, et celui qui était depuis sept ans son entraîneur n'a toujours pas été digérée par ce dernier.

Dans deux entretiens samedi avec Nice-Matin et Libération, Pellerin a réglé ses comptes avec Agnel, son entourage et la Fédération, le tout avec un sens du timing pas forcément bienvenu à la veille de la première journée des Mondiaux.

"Pour tout vous dire, j'espère qu'il ne sera plus licencié à Nice, parce que quand on crache dans la soupe mais qu'on veut quand même prendre une bourse de 40.000 euros à l'année ça fait beaucoup!", a d'abord lâché l'entraîneur dans Nice-Matin.

Il s'en est ensuite pris à l'agent d'Agnel, qui est aussi le sien et celui de Camille Muffat. "Si j'ai commis une erreur, c'est celle de l'entourage. Clairement, de l'agent sportif... J'ai fait rentrer le loup dans la bergerie, voilà!", a-t-il dit.

Chiens de faïence

"L'environnement proche (famille, agent sportif et quelques personnes de l'institutionnel, ndlr) s'est empressé de lui trouver une solution lointaine, en l'occurrence aux Etats-Unis", a-t-il regretté dans Libération, estimant que "quand l'institution applaudit ce choix, elle se désavoue elle-même!".

Depuis leur séparation, Pellerin et Agnel, qui se côtoient à Barcelone sous le maillot de l'équipe de France, se regardent en chiens de faïence. Mais les propos de l'entraîneur niçois qui, interrogé en début d'après-midi au bord de la piscine du Palau Sant Jordi, a assuré ne pas les regretter "du tout", ont encore alourdi l'atmosphère.

Le Directeur technique national (DTN) Lionel Horter s'est lui employé tant bien que mal à calmer le jeu. "On est concentré sur les Championnats du monde qui démarrent demain (dimanche), a-t-il déclaré. Ce qui nous intéresse c'est ce qui se passe dans le bassin."

"Les choses vont bien dans l'équipe. L'équipe fonctionne bien, elle est prête, a-t-il affirmé. Fabrice (Pellerin) s'exprime et il n'y a pas de problème particulier."

Muffat pour une première

Si Pellerin s'est défendu d'avoir planifié le timing de ses déclarations, il est loin d'être idéal alors que son autre nageuse vedette Camille Muffat cherchera à décrocher son premier titre mondial dimanche sur 400 m nage libre.

Il faut espérer que la Niçoise, grande favorite pour le titre sur une distance dont elle est championne olympique, ne soit pas trop perturbée par la guerre larvée entre son entraîneur et son agent.

Mais la nageuse de 24 ans affiche depuis plusieurs mois une sérénité qui semble à toute épreuve. "J'ai été championne olympique, j'ai envie d'être championne du monde. C'est un objectif que j'ai parce que c'est un titre que je n'ai pas encore", a lancé avec assurance celle qui est la meilleure performeuse de l'année sur la distance (4:02.64).

Muffat essaiera d'ouvrir la voie à toute l'équipe de France, qui entend collecter en Catalogne une aussi belle moisson que celle historique des Mondiaux-2011 à Shanghai (10 médailles dont 2 en or).

Le relais 4x100 m nage libre, également en quête d'un premier titre mondial, qui viendrait confirmer avec éclat son sacre aux JO de Londres, sera aussi à pied d'oeuvre dimanche.

Les responsable tricolores ont pris un léger risque en alignant une équipe bis en séries, pour mieux préserver les cadors Yannick Agnel, Florent Manaudou et Jérémy Stravius en vue de la finale.

Source : AFP

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