Moscovici assure ne pas avoir revu à la baisse la prévision de croisance

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AFP

Le ministre français de l'Economie Pierre Moscovici a assuré dimanche ne pas avoir revu à la baisse la prévision de croissance de la France pour 2013, lors d'une visite à l'aéroport de Roissy.

"Il n'y a pas eu de modification de la prévision de croissance comme j'ai pu le lire", a déclaré dimanche matin M. Moscovici devant les journalistes.

Cette déclaration intervenait au lendemain d'une interview à Nice Matin, dans laquelle le ministre déclarait: "nous connaissons les tendances et cette année, la croissance sera faible voire étale, entre moins 0,1 et plus 0,1".

Or, le gouvernement français tablait jusqu'à présent sur une modeste croissance de l'ordre de 0,1% de l'économie du pays.

"Je n'ai fait aucune révision de la prévision de croissance de la France, c'est une simplification qui ne trahit pas, qui ne traduit pas ma propre pensée", a assuré M. Moscovici dimanche matin.

"La prévision de croissance est revue au moment de la loi de Finances", a-t-il ajouté.

Quelques heures plus tôt, le ministre était intervenu sur les ondes de RTL pour expliquer que la prévision de croissance entre moins 0,1 et plus 0,1 évoquée par lui dans Nice Matin faisait en fait référence à des chiffres "totalement dans le domaine public: ce sont les chiffres de l'Insee, c'est le consensus des instituts de conjoncture".

Interrogé par la radio sur la prévision actuelle du gouvernement pour 2013, à savoir +0,1% de croissance, Pierre Moscovici a répondu: "Je maintiens cette prévision de croissance", ajoutant toutefois qu'"il y a en aura peut-être une nouvelle le 25 septembre au moment de la présentation du projet de loi de finances".

Revenant par ailleurs sur la question fiscale, Pierre Moscovici a également démenti dimanche avoir fait à Nice Matin une quelconque annonce de nouveaux impôts. "Il n'y a pas eu d'annonce de nouveaux impôts, nous sommes en phase de redressement. (...) Il n'y a eu aucun chiffre nouveau qui a été annoncé", a-t-il martelé à Roissy, expliquant là encore que les chiffres qu'il avait évoqué dans les colonnes du journal régional étaient déjà connu de tous.

Le ministre déclarait samedi: "Nous devons réduire les déficits légués par la droite, mais le faire à un rythme qui ne contrarie pas la croissance. Nous le ferons d'abord, comme le recommande le Fonds monétaire international, par des économies sur les dépenses publiques et, ensuite, par une hausse limitée des prélèvements obligatoires, de 0,3% du PIB, toujours dans la justice sociale".

"Là encore, on se sert de chiffres qui sont dans le domaine public pour assimiler prélèvements obligatoires et impôts, ce qui n'est pas la même chose", a expliqué le ministre sur RTL. "Les arbitrages fiscaux seront rendus fin août", a-t-il indiqué.

Source : AFP

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