Copé propose un débat à l'UMP sur le quinquennat Sarkozy

  • Le président de l'UMP Jean-François Copé, le 8 juillet 2013 à Paris
    Le président de l'UMP Jean-François Copé, le 8 juillet 2013 à Paris AFP/Archives - Fred Dufour
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Jean-François Copé, président de l'UMP, propose un débat "sérieux et objectif" au sein de l'UMP sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui soit conclu "avant la mi-octobre", alors qu'un droit d'inventaire a été réclamé cet été par plusieurs personnalités du parti d'opposition.

Dans une interview à paraître samedi dans les journaux du groupe Nice-Matin, M. Copé, sans prononcer lui-même les mots "droit d'inventaire", pose deux règles "pour que ce débat se déroule dans la sérénité".

Il demande d'une part qu'il ne se transforme pas "en procès personnel contre Nicolas Sarkozy et François Fillon qui ont ensemble gouverné la France pendant cinq ans". Une façon de ménager celui qui reste la figure la plus populaire à droite, mais aussi celui qui fut son rival pour la présidence de l'UMP à l'automne dernier.

Deuxième règle: "Même si ce débat tire les enseignements du passé, il faut qu’il serve exclusivement l’avenir. C'est un point de départ incontournable pour retrouver la confiance des Français d'ici 2017", ajoute M. Copé.

Alors qu'on lui demande s'il est frileux quant à un "droit d'inventaire" réclamé par plusieurs responsables de l'UMP, M. Copé répond : "Au contraire! Je considère qu’aujourd’hui les conditions sont réunies pour faire un travail sérieux et objectif : l'UMP ayant désormais une équipe dirigeante définitivement confortée par le vote massif des militants au mois de juin dernier, elle est en ordre de marche pour un dialogue sincère et sans langue de bois avec les Français".

Le député-maire de Meaux "propose que ce débat ait lieu à l’UMP avec tous ceux qui le souhaitent et qu’il soit conclu au plus tard mi-octobre, afin de ne pas empiéter sur la campagne des municipales".

"Nous devons pointer du doigt ce que nous n’avons pas osé faire et en tirer les conséquences. Mais nous dirons aussi aux Français : voilà ce que nous avions fait, les socialistes l’ont défait, regardez le résultat", ajoute-t-il.

Hervé Mariton, Gérald Darmanin, Patrick Devedjian ou Laurent Wauquiez sont sortis du bois au cœur de l'été avec une préoccupation : dire haut et fort qu'il était temps de procéder à "l'inventaire" du précédent quinquennat pour mieux préparer le prochain.

Le plus virulent en ce mois d'août fut l'ancien ministre Laurent Wauquiez, fondateur du courant de la Droite sociale à l'UMP, qui dans une interview au Point a dressé un bilan quasi exhaustif de ce qui, à ses yeux, est à mettre à l'actif ou au passif de la décennie écoulée durant laquelle la droite a exercé le pouvoir. "En dix ans, on a sans doute amélioré le fonctionnement du pays mais on n'a pas redonné un vrai souffle ni interrompu la menace du déclin", y affirme-t-il notamment.

D'autres, comme Roger Karoutchi, ont mis en garde contre les risques de divisions supplémentaires au sein du parti. "L'inventaire divise, ne nous trompons pas de débat", a fait valoir le sénateur des Hauts-de-Seine.

Le 11 juillet, soit trois jours après la prestation très commentée de Nicolas Sarkozy devant le bureau politique de l'UMP, François Fillon avait invité ses troupes à "méditer le passé". L'ancien Premier ministre doit faire sa rentrée le 28 août dans la Sarthe.

Source : AFP

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