Risques miniers : le sous-sol du Bassin passé au crible

Géodéris, un cabinet expert de l’État dans le domaine minier, a entamé une campagne de sondages dans le Bassin, visant à déterminer les dangers immédiats en lien avec la présence de galeries. Les premiers résultats sur Firmi sont rassurants. "Le Plan de prévention des risques miniers est une chose, notre intervention en est une autre. Le PPRM a des vues à long terme, pour délimiter par une carte d’aléas les zones à risques d’un territoire donné, dans un objectif de sécurité des personnes. Notre travail se place, lui, dans l’immédiateté et a pour but de dresser un état des lieux à l’instant où nous procédons à l’expertise des sous-sols identifiés."  

Sonder les risques d'affaissement

Les responsables du cabinet Géodéris, expert de l’État dans le domaine minier, tiennent donc à marquer la différence entre l’élaboration proprement dite du PPRM et leur action dans le Bassin decazevillois depuis quelques mois. Même si les deux notions ont évidemment un lien, Géodéris ne va donc pas soumettre de quelconques préconisations aux services de l’État qui auront pour tâche de finaliser le PPRM du Bassin. Si l’action de Géodéris sera prise en compte dans cette finalisation, elle se borne pour sa part à réaliser des sondages et des forages sur des sites préétablis. Des terrains publics sont concernés, mais aussi des terrains privés, de manière à révéler si, oui ou non, des dangers potentiels d’affaissement existent en lien avec l’activité minière passée et si des mesures spécifiques doivent être prises: comblement des galeries, évacuation d’habitations…

Résultats encourageants à Firmi

La première campagne de sondages a concerné cet été la commune de Firmi. Et les premiers résultats ne sont pas aussi accablants que prévus. "Nous avons été agréablement surpris, confirme-t-on chez Géodéris. Les résultats des sondages firminois sont plutôt rassurants. Nous n’avons pas établi de risques majeurs à ce jour. Les galeries expertisées sont profondes et les sols au-dessus sont durs. Donc, pas de risques immédiats." 

Pour l’heure, Aubin et Auzits sont pareillement passés au crible. Les techniciens de Géodéris ne souhaitent pas donner d’indications sur les premiers sondages déjà réalisés sur ces deux communes. "On sait que d’une commune à l’autre la nature des sols varie beaucoup, mais attendons avant de nous prononcer."  Si le programme de cette campagne de sondages se poursuit normalement, Cransac et Decazeville devraient être concernés l’an prochain. Un préalable obligatoire pour l’établissement définitif du PPRM du Bassin decazevillois. Et ce, d’autant plus quand on sait que le territoire est arrivé tout en haut de la liste dans le cadre de "l'évaluation nationale de la vulnérabilité du bâti en zone d’aléas d’effondrements localisés" en lien avec un passé minier. Rien que ça.