Municipales 2014 : Camarès dans la continuité

  • A Mélagues, le maire Jean Milési, qui porte un projet éolien pour lequel "95% de la population est favorable", est serein.
    A Mélagues, le maire Jean Milési, qui porte un projet éolien pour lequel "95% de la population est favorable", est serein. Archives Centre Presse/José A. Torres
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Christophe Cathala

SERIE. Jusquà mi-décembre, Centre Presse publie dans ses colonnes un état des lieux dans les communes aveyronnaises avant les scrutins des 23 et 30 mars. Aujourd'hui, Camarès et les communes avoisinantes.

Dans le canton de Camarès, aucune ne devrait relever des nouvelles dispositions légales imposant aux territoires de plus de mille habitants, un scrutin de liste à la proportionnelle. Un seuil pourtant franchi récemment par la ville de Camarès, mais "le dernier recensement officiel, celui qui est pris en compte, nous accorde moins de mille habitants, ce que m’a confirmé la sous-préfecture", explique le maire Jacques Bernat.

Camarès : Jacques Bernat repart
Jacques Bernat veut rester fidèle au poste. "Les discussions s’ouvrent... Dans un esprit de continuité", assure le maire, qui compte s’appuyer sur une large partie de son équipe municipale de 15 conseillers. Une opposition? À ce jour, rien de clairement affirmé.

Arnac-sur-Dourdou : deux conseillers en moins
La moins peuplée des communes du département (34 habitants), n’en est pas la moins animée. Aux dernières élections municipales, il y a eu quatre tours de scrutin dans le sillage d’une décision du tribunal administratif pour un problème lié à un candidat. La liste défendue par Fernande Singer est finalement passée dans son entier.
Madame le maire sollicite un nouveau mandat avec, semble-t-il, tout son conseil municipal. Lequel est passé de 9 à 7 conseillers avec les nouvelles dispositions légales. "Le plus difficile sera d’enlever deux conseillers!", note Fernande Singer. S’il y avait une opposition en 2008, elle ne s’est toujours pas fait connaître à ce jour.

Brusque : André Bernat réfléchit
On n’apprendra pas à André Bernat, qui achèvera en mars son... sixième mandat, comment conduire une campagne. Reste à savoir s’il souhaite s’engager pour six ans de plus: "Je me donne le temps de la réflexion, il ne faut pas s’affoler, partir trop tôt n’est pas la meilleure des choses". Il faut comprendra par là qu’il n’exclut pas de se représenter. "Une partie du conseil municipal est disposée à me suivre".

Fayet : Richard Vilaplana fidèle à son engagement
"Pas plus de trois mandats consécutifs", avait lancé en 2008 Richard Vilaplana. Il restera fidèle à son engagement: "Je ne me représente pas", confirme-t-il. Mais au-delà de sa promesse personnelle, c’est l’évolution de la fonction de maire -"transfert des compétences et manque cruel de moyens"- qui a emporté sa décision. "Une bonne partie de l’équipe continue, mon premier adjoint est disposé à prendre le relais", avance-t-il. En mars 2008, une opposition s’était fait jour au cours de la campagne. Il devrait en être de même cette fois encore, selon M. Vilaplana.

Gissac : on attend la relève
"Place aux jeunes!", lance Roger Crémien. Après 25 ans de mandat et 74 ans pour l’état civil, la maire a pris sa décision: "Je quitte mes fonctions en mars". La relève? "Je pense à un jeune d’une vingtaine d’années... J’espère qu’il voudra bien. De toute façon il faudra sûrement trouver une équipe nouvelle de onze conseillers et, de ce côté-là, on part dans le brouillard". Une aubaine pour d’éventuels opposants? Roger Crémien n’y croit guère d’autant qu’il n’y en a pas eu à Gissac: "J’ai toujours été élu maire avec un 'score africain' de 90 %!'

Mélagues : Jean Milési serein
La commune du conseiller général Jean Milési porte deux projets éoliens. Et l’élu nourrit l’espoir de les voir se réaliser, "une fois purgés tous les recours". "L’éolien devrait permettre à Mélagues de conduire des réalisations telles que l’assainissement des hameaux, l’adduction d’eau, la couverture du téléphone mobile...", plaide le maire de cette commune de 72 habitants qui, en 2008, avait pour opposants "un fragment de liste composée d’anti-éoliens".
Pour autant, l’élu reste serein: "95 % de la population est favorable à l’éolien", avance-t-il. Et si le conseil municipal passe cette fois de 11 à 7 conseillers, "quatre membres de l’équipe actuelle ont décidé de la quitter pour des raisons de disponibilité ou de santé", précise Jean Milési.

Montagnol : en réflexion
Claude Chibaudel repartira-t-il pour un sixième mandat ? "Je n’ai pas pris ma décision, je réunirai mon conseil municipal à cet effet dans les jours qui viennent", prévient-il. Une réflexion qui privilégierait la continuité? "On peut voir les choses comme ça".

Peux-et-Couffouleux : Marcel Durand s'arrête
Marcel Durand a tenu la mairie durant 19 ans et a décidé de ne pas se représenter. Sa succession n’est pas encore sur les rails, dans ce conseil municipal où figurait jusqu’alors un élu d’opposition. "Sur les onze conseillers, sept sont d’accord pour repartir, il faudra en renouveler quatre", indique Marcel Durand qui regrette néanmoins "la pénurie de bonnes volontés".

Sylvanès : vers un second mandat pour Michel Wolkowitsky
Michel Wolkowitsky repart pour un second mandat avec une équipe municipale plus serrée: la réforme électorale a fait perdre en effet quatre postes de conseillers à Sylvanès qui passe de 11 élus à 7. "Certains ont renoncé, d’autres resteront sur une liste plus importante que le nombre de sièges prévu : la démocratie fera la part des choses", avance M. le Maire qui aborde cette campagne avec "sérénité". Malgré quelques opposants en 2008, sa liste avait raflé tous les postes il y a six ans. Michel Wolkowitsky veut dynamiser la commune pour son prochain mandat et nourrit le projet d’en faire "un pôle fort du tourisme aveyronnais" avec, notamment, la renaissance des thermes "à laquelle je n’ai jamais cessé de croire".

Tauriac-de-Camarès :  On reprend presque les mêmes
La commune ne compte que 66 habitants (recensement de 1999) mais deux listes s’affrontaient pour la mairie en mars 2008. Celle de Jean-Marc Nègre a emporté la majorité des sièges, laissant trois places sur 9 à des conseillers d’opposition. Un tel scénario est susceptible de se reproduire au prochain scrutin. Cela ne saurait contrarier Jean-Marc Nègre, disposé à solliciter un second mandat. "Il y aura quelques changements mais pour l’essentiel, la même équipe devrait se représenter face aux électeurs".

 

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