Il tente de voler la caisse : "Un coup de folie, un appel à l’aide"

"J’ai été lâche. Au lieu de me faire du mal, j’en ai fait à quelqu’un d’autre. Je n’ai jamais eu honte comme cela. Je suis désolé; je ne trouve pas les mots pour le dire". Présenté en comparution immédiate, hier, lors de l’audience du tribunal correctionnel de l’Aveyron, cet homme âgé de 30 ans devait s’expliquer après avoir tenté de voler, armé d’un couteau, la caisse d’un supermarché de Rodez, lundi matin.

Un coup de folie

Au-delà de l’acte délictueux, son avocat, Me Frédéric Salvy, a mis en avant "un appel au secours". Celui d’un trentenaire qui vit très mal la séparation d’avec sa compagne et de ne plus voir sa fille âgée de 3 ans. Un individu, en état de récidive, qui, quelques jours après avoir obtenu du parquet de Rodez de ne pas exécuter une peine de six mois de prison avec sursis, a "perdu tout courage". "Je n’ai pas fait cela pour l’argent", a tenté d’expliquer le prévenu."C’est un coup de folie. C’est maintenant que je me rends compte que j’ai besoin d’un médecin". 

"Le prévenu s'est rendu de lui-même"

Son conseil a perçu, dans ce geste "désespéré. La solution de la fin: pour lui (qui a même envisagé la possibilité d’être tué par les policiers), c’était un suicide sans se couper les veines". Précisant que l’expertise psychiatrique souligne "l’aspect dépressif" du prévenu, le président Jean-Marc Anselmi a rappelé que celui-ci s’est rendu de lui-même, lundi après-midi, au commissariat de Rodez.

Préméditation ?

Malgré la "personnalité remarquablement complexe" du mis en cause, "à l’aise et hâbleur devant le tribunal", le vice-procureur de la République, Bernard Salvador, s’est montré persuadé de la préméditation. Le tribunal a condamné le prévenu, qui devra suivre des soins, à huit mois de prison, dont trois avec sursis et mise à l’épreuve durant deux ans, assortis d’un mandat de dépôt.