Rodez : la "fermeture annoncée" de la clinique Saint-Louis

Mardi 17 décembre, l’Agence régionale de la santé (ARS) a pris la décision de suspendre deux services à la clinique Saint-Louis de Rodez, "suite à des dysfonctionnements", explique-t-elle sans donner plus de détails.

Cette suspension concerne la pneumologie et la cardiologie qui comptent 45 lits. La décision a été notifiée, mardi par écrit, à la direction de la clinique.

Inspection

C’est au cours d’une inspection ayant eu lieu le 12 novembre dernier que l’ARS a entamé cette procédure qui n’est pas sans conséquence pour l’établissent de santé qui, rappelons-le, a déjà dû abandonner son bloc opératoire au profit du centre hospitalier de Rodez, en échange de la rétrocession de vingt lits en soins de suite et de réadaptation. Cette décision entraînera en effet le départ des "malades qui ne pourront pas rester au sein de la clinique dès la notification écrite", comme le souligne l’ARS.

Difficultés financières

Autre conséquence, la clinique se retrouve également en danger sur le plan financier. En revanche, les médecins ne seraient pas, pour l’instant, menacés puisqu’ils continueront à exercer dans d’autres services.

Mort annoncée

"En fermant ces deux services, l’ARS signe l’arrêt de mort de la clinique Saint-Louis. C’est une mort annoncée !", insiste René Mori, le secrétaire départemental FO. Pour Force ouvrière, la fermeture prochaine ne fait aucun doute, car "la clinique ne serait pas viable avec une trentaine de lits". Et d’ajouter: "le centre hospitalier de Rodez, la maison de repos et de convalescence de Ceignac ainsi que l’hôpital d’Espalion s’étaient déjà proposés, dès l’été dernier pour la reprise des lits restant".

Pétition

FO y voit un argument supplémentaire allant dans le sens d’une fermeture pure et simple. Aujourd’hui, la direction (qui n’a pas souhaité nous recevoir) devrait convoquer un comité d’entreprise extraordinaire pour donner suite à cette décision.

De son côté, FO a donné rendez-vous aujourd’hui aux salariés pour la signature d’une pétition. Le syndicat demande à l’ARS plus de temps avant de prendre sa décision, mais également de faire des recommandations. Pas sûr que l’ARS accède à cette demande au vu de la gravité des dysfonctionnements. Selon certaines sources, des cas de maltraitance pourraient être à l’origine de la décision.