Decazeville : 160 ans après, l'Aspibd (res)sort des rails

En 1853 la Société des Houillères et Fonderies de l’Aveyron traita avec la Compagnie du Midi un marché de rails Barlow de 50 000 tonnes. Suite à un différend entre les deux sociétés, il n’en fut finalement réalisé qu’une partie -la moitié- le restant étant fabriqué en rails dits «double champignon».

Dénichés à Limoux

Depuis de nombreuses années, l’association de sauvegarde du patrimoine industriel du Bassin de Decazeville (Aspibd) menait des recherches avec l’espoir de pouvoir rapatrier quelques morceaux, voire longueurs, de cette production. La persévérance affichée, notamment par Gérard Perthus et Jean Rudelle, a été enfin récompensée. Dénichés en gare de Limoux, posés à même le sol, ces rails semblaient attendre, voire espérer un hypothétique retour pour une nouvelle vie en terre natale.

"Grand sentiment de fierté"

Après avoir satisfait aux exigences administratives, une équipe de l’Aspibd s’est rendue, outils en main, le 13 janvier dernier, au pays de la blanquette pour ramener "avec un grand sentiment de fierté" quelques mètres linéaires de ce précieux métal. Un élément est parti à destination du musée de la SNCF à Toulouse. 160 ans après avoir été coulés puis laminés à Decazeville, ces rails, de retour en terre natale, vont enrichir l’histoire en figurant en bonne place au Musée du Patrimoine Industriel et Minier.