Montebourg réclame au Medef la création de 2 millions d'emplois en 5 ans

  • Le minstre Arnaud Montebourg (gauche) et le président du Medef Pierre Gattaz à Paris le 29 octobre 2013
    Le minstre Arnaud Montebourg (gauche) et le président du Medef Pierre Gattaz à Paris le 29 octobre 2013 AFP/Archives - Eric Piermont
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AFP

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a réclamé jeudi au patron du Medef, Pierre Gattaz, la création de deux millions d'emplois en cinq ans dans le cadre des réductions de charges exigées par le Medef pour améliorer la compétitivité des entreprises.

"Nous avons besoin de faire baisser drastiquement le chômage, d'arriver à des niveaux raisonnables de 7%, un peu comme les Etats-Unis ou l'Allemagne", a-t-il déclaré à l'occasion de ses voeux à la presse. Pour atteindre cet objectif, "ce sont deux millions d'emplois auxquels il faudrait arriver à horizon de cinq ans", a-t-il assuré.

"La nation aujourd'hui, dans le Pacte de responsabilité, exige un échange de concessions réciproques", a-t-il ajouté. "Il est nécessaire que les entreprises qui vont se sentir soutenues et épaulées par la nation toute entière (...) acceptent de s'engager vers des embauches substantielles", a-t-il insisté.

M. Montebourg avait d'abord évoqué devant la presse le chiffre de 1,8 million d'emplois, avant d'évoquer un objectif de deux millions. "L'équilibre proposé par M. Gattaz n'est pas suffisant", a-t-il déclaré, soulignant que "100 milliards (de baisse des charges, ndlr) contre 1 million d'emplois, ça fait cher l'emploi, selon M. Gattaz".

M. Hollande a présenté mardi son pacte de responsabilité comme étant le "plus grand compromis social depuis des décennies". Il s'est aussi prononcé pour une politique économique de "l'offre" afin de retrouver la croissance et de créer des emplois et pour "la poursuite de l'allègement du coût du travail".

Le président a annoncé que cette baisse passerait par la suppression des cotisations familiales versées par les employeurs d'ici 2017, soit environ 30 milliards d'euros, une somme qui englobe les 20 milliards d'euros déjà pris en charge par le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice).

Cette suppression doit se faire sans "transfert de charges des entreprises vers les ménages" et par le biais de réductions dans la dépense publique.

Après l'intervention de M. Hollande, M. Gattaz a réitéré sa demande d'un allègement de 50 milliards d'euros du coût du travail et d'autant de baisses d'impôts sur les entreprises.

Source : AFP

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