Vin de Marcillac : petite récolte mais grandes ambitions

  • En 2013, la récolte a diminué de 30% par rapport à une année classique.
    En 2013, la récolte a diminué de 30% par rapport à une année classique. Archives CP
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Vignoble. Si le cru 2013 s'annonce faible en  volume, la cave des vignerons du Vallon à Valady poursuit sa politique d'expansion et de reconquête. 

Créée en 1962, en bordure de ce qui était à l’époque la RN140, reprise en 1967 par la coopérative Cadauma qui deviendra Unicor en 1991, la cave des vignerons du Vallon à Valady à fêté son demi-siècle d'existence en 2012. 

Aujourd’hui, la coopérative viticole compte 38 adhérents qui travaillent un petit peu plus de 100 hectares de vignes, soit près de 60% de l’appellation d’origine contrôlée (AOC) marcillac. Le reste est à mettre au crédit des 13 vignerons indépendants.

Un chiffre d'affaires de 1,5 M€

Du rouge, du rosé, pas de vin blanc ni de table ni de pays, et une offre de huit produits. La production annuelle avoisine les 550 000 bouteilles, dont 35% sont vendues à la boutique de la cave à Valady, pour un chiffre d’affaires de 1,5 M€. Quant au volume, il varie en fonction des années (météo, rendements...).

Une "petite" récolte 2013

À titre d’exemple, la récolte a été de 2 900 hectolitres en 2013, soit "la plus petite depuis que je suis là !", note le directeur Kasper Ibfelt. "Cela représente une baisse de 30% par rapport à une année classique, ce qui équivaut à 30% de rentrées en moins pour les adhérents. Il ne faut pas perdre de vue que leurs revenus d’une année reposent sur une semaine de vendanges".

"La fierté des Aveyronnais"

Né à Copenhague voilà 41 ans, attaché à sa nationalité danoise, Kasper Ibfelt a fréquenté le lycée agricole girondin de Blanquefort avant d’intégrer, en tant que responsable marketing, une société de négoce en vin du Bordelais. Sept après ses débuts, il arrive en Aveyron en tant que salarié d’Unicor puis rejoint la cave coopérative de Valady en 2005.

Prenant en exemple "la fierté des Aveyronnais"  et l'amour qu'ils portent à la charcuterie locale,  l’aligot, le bœuf d’Aubrac,  le roquefort etc.. , le maître de chai tente de redonner vie au nectar du Vallon. Son objectif : "favoriser l’économie locale liée au vin". "Il faut encourager l’installation des jeunes en leur disant que le métier est viable mais, pour ce faire, il faut augmenter les revenus. On doit aussi poursuivre l’essor de la structure et, par ricochet, favoriser l’emploi"

"Mieux équipé qu'à Bordeaux !"

Après un investissement de 400 000€ pour la cave (mise en bouteilles, réception du raisin, climatisation...), le bâtiment qui permet d'accueillir le public a bénéficié d’une enveloppe identique et offre un tout autre visage depuis le mois de mai 2012.

Pour le président de la cave, Jean-Marc Gombert,  il s'agit là "d'une véritable chance pour nous car le produit a repris beaucoup de place. Le marcillac a longtemps véhiculé une image archaïque, qui remonte aux années 60, celle d’un vin rugueux, présent en bouche. Aujourd’hui, si la structure est identique, les tanins sont plus souples. On ne boit plus le même vin".   

"On est aujourd’hui mieux équipés ici qu’à Bordeaux !", assure Kasper Ibfelt qui attend maintenant l'inauguration de l'itinéraire touristique de la Route des vins sur lequel le territoire comme le président de la cave misent beaucoup... "On doit reconquérir le coeur des Aveyronnais et la Route des vins va y  contribuer". 

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