Colère. Élus et habitants du canton baraquevillois ont manifesté hier après-midi devant la situation inextricable dans laquelle ils se trouvent depuis le départ de Baraqueville, Manhac est Camboulazet vers le Grand Rodez.
Même le temps s’est mis au beau, hier après-midi, à Baraqueville. C’est dire si cela ne tourne pas rond au cœur de la cité du Ségala, réputée pour la rudesse de son climat. Alors que la neige, la pluie et le vent battaient le département, le ciel a cessé de s’agacer pendant que les manifestants ralliaient la place François-Mitterand. Sans doute pour mieux entendre la colère froide des élus et des habitants du canton, devant cette situation inextricable, née en 2011 avec le blocage de l’aménagement de la zone du Puech (face au supermarché) et le choix délibéré du maire de Baraqueville, Marie-Josée Marty, et de Manhac de rejoindre le Grand Rodez, entraînant Camboulazet, malgré elle.
Deux ans et demi de procédure
Deux ans et demi après, de saisines en saisines du tribunal administratif, dont l’arrêt concernant le périmètre est finalement attendu pour ce mardi à 18 heures, c’est un sentiment de "gros gâchis" qui prédomine. Claude Bou, le président de la communauté de communes, avait le sentiment de rabâcher en réexpliquant l’histoire. "Ce qui est terrible, c’est que nous, les petites communes mais aussi Baraqueville seront perdantes."
Menace de hausse d'impôts
Et le Grand Rodez d’être aussi pointé du doigt dans cette histoire, face à la menace d’une importante augmentation des impôts. De son côté, le maire de Colombiès regrettait "profondément la position de principe de la préfecture, qui a choisi de ne jamais refuser à une commune son souhait." Le maire de Moyrazès tonnait: "Très vite, après avoir consulté les comptes, nous avons tiré la sonnette d’alarme. Mais rien." La dette de la communauté est alors devenue celle de la discorde.
Mesures exceptionnelles
Symboliquement, le cortège, composé également de Baraquevillois, dont les candidats aux municipales, Jean-Louis Calviac et Jacques Barbezange, a emprunté la RN88 en direction de la zone du Puech, aussi déserte que le village. En fin de journée, une délégation a porté à la secrétaire générale de la préfecture, Cécile Lenglet, une pétition signée près de 1500 fois. "À situation exceptionnelle, l’État doit pouvoir prendre des mesures exceptionnelles" entendait-on. Peut-être la seule issue pour sortir le canton de sa dépression.
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