Justice : 150€ d'amende pour une "boulette" de shit

Un simple gramme de résine de cannabis a conduit, hier, un Millavois âgé de 28 ans devant le tribunal correctionnel de l’Aveyron. Médicalement suivi aujourd’hui pour soigner ses troubles psychologiques et sa toxicomanie, celui-ci a été interpellé par la Brigade anti-criminalité, le 5 février au soir, tandis qu’il se promenait dans les rues de la cité du gant. Les policiers, connaissant cet individu qu’ils avaient déjà contrôlé à plusieurs reprises alors qu’il était en possession de produits stupéfiants, ont alors découvert "une boulette" dans l’une de ses poches. "Il me semble que (le prévenu) ne puisse pas se promener sans boulette", a lâché, lors du procès, Bernard Salvador, vice-procureur de la République.

"Consommer du cannabis est nuisible à sa santé. Je veux qu’il en soit durablement convaincu !" Favorable à une peine d’intérêt général, le parquet n’a cependant pas fermé la porte à une autre sanction: amende ou jour-amende, en laissant les magistrats du siège décider du quantum. Représentant son client, actuellement sous le coup d’une mise à l’épreuve, Me Eymeric Boyer a rappelé que le mis en cause "respecte les mesures" mises en place.

Et de souligner que celui-ci n’a été interpellé qu’avec un gramme de cannabis. Un délit qui, à l’entendre, mériterait comme sanction une peine de travail d’intérêt général. Une sanction que le Millavois s’est d’ailleurs dit prêt à accepter. Après en avoir délibéré, le tribunal a préféré le condamner à une peine de 150 d’amende. Une condamnation plus à même, selon les juges du siège, à faire prendre conscience le prévenu du délit dont il s’est rendu coupable.