Les intermittents occupent des directions régionales du travail

  • Manifestation d'intermittents du spectacle le 2juin 2014 à Paris
    Manifestation d'intermittents du spectacle le 2juin 2014 à Paris AFP - Eric Feferberg
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AFP

Des intermittents occupaient vendredi matin des directions régionales du travail en région parisienne et en province, dans le cadre d'un mot d'ordre lancé par la Coordination des intermittents et précaires pour protester contre la nouvelle convention d'assurance-chômage.

"Nous avons décidé d'interpeller les fonctionnaires des directions du travail pour tenter d'organiser une riposte commune", a indiqué à l'AFP Loïc, un représentant de la coordination occupant la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) à Aubervilliers (Seine-saint-Denis).

Selon ce représentant, qui n'a pas souhaité donné son nom, une centaine d'intermittents, d'intérimaires et de précaires se trouvaient sur place.

A Toulouse, les services administratifs de la Directe étaient aussi occupés, selon des employés joints par téléphone et des intermittents.

Ceux-ci souhaitent convaincre le ministre du Travail, François Rebsamen, de ne pas agréer la nouvelle convention.

"Nous sommes 35 intermittents à occuper depuis 08H30 la Direccte 31 (Haute-Garonne) et nous comptons y rester toute la journée. Nous ne bougerons pas tant que nous n'aurons pas une réponse de François Rebsamen", a affirmé par téléphone une représentante de la Coordination des intermittents et précaires de Midi-Pyrénées, la comédienne Deborah Bessones. Selon elle, les occupants étaient résolus à ne quitter les lieux que sous la contrainte.

A Lille, une soixantaine d'intermittents affilés aux syndicats Sud-Solidaires, CGT et Synavi occupaient depuis environ 10H00 la Direccte du Nord/Pas-de-Calais. Ils ont demandé un entretien téléphonique avec François Rebsamen ou, à tout le moins, avec son cabinet.

"Pour moi, il n'y a pas de dialogue. Maintenant, c'est le recours à l'occupation afin de pouvoir communiquer. On ne bougera pas d'ici tant qu'on n'aura pas eu Rebsamen au téléphone", a déclaré à l'AFP Louise Wailly, de la compagnie Proteo et du Théâtre de l'ordinaire.

Le patronat et trois confédérations (CFDT, FO et CFTC) ont signé le 22 mars un accord sur une nouvelle convention d'assurance-chômage qui durcit notamment les règles d'indemnisation s'appliquant aux intermittents du spectacle. Une fois agréé, cet accord devrait entrer en vigueur le 1er juillet.

Depuis le début de négociations sur cette nouvelle convention cet hiver, les intermittents ont régulièrement occupé des lieux culturels, des sièges de syndicats patronaux et des antennes du ministère de la Culture à Paris et en province pour tenter de peser sur les discussions. Le mouvement des intermittents a également perturbé certains festivals d'été.

Vendredi à Toulouse, une nouvelle assemblée générale des intermittents était prévue dans la matinée sur le site de Rio Loco, festival de musiques du monde organisé par la ville, qui avait attiré en 2013 un record de 125.000 spectateurs.

Ils devaient décider par un vote s'ils allaient de nouveau perturber le déroulement du festival qui doit s'achever dimanche.

Source : AFP

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