A Strasbourg, les europhobes perturbent la première session du Parlement

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  • Le 30 juin 2014, à la veille de la session inaugurale du nouveau parlement européen à Strasbourg, levée des couleurs européennes par les soldats de l'Eurocorps
    Le 30 juin 2014, à la veille de la session inaugurale du nouveau parlement européen à Strasbourg, levée des couleurs européennes par les soldats de l'Eurocorps AFP - Patrick Hertzog
  • Le social-démocrate allemand Martin Schulz, le 2 mai 2014 à Dortmund en Allemagne. Il a été réélu président du Parlement européen le 1er juillet 2014
    Le social-démocrate allemand Martin Schulz, le 2 mai 2014 à Dortmund en Allemagne. Il a été réélu président du Parlement européen le 1er juillet 2014 AFP/Archives - Patrik Stollarz
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Centre Presse Aveyron

La première session du nouveau Parlement européen s'est ouverte mardi sous tension, des députés europhobes manifestant leur hostilité au projet européen et provoquant des réactions outrées d'autres parlementaires.

Plusieurs dizaines de députés provenant de partis europhobes ont tourné le dos au moment où résonnait dans l'hémicycle l'hymne européen. Ce geste a entaché le début de la session, avant que le Parlement n'élise le social-démocrate allemand Martin Schulz à la présidence de l'institution.

Les élus du Front national (FN), arrivés en tête des élections européennes en France, sont quant à eux restés assis durant l'hymne, extrait de l'Ode à la joie de Ludwig van Beethoven.

L'hymne et le drapeau européen "sont deux symboles de notre servitude dans une union politique que le peuple britannique rejette", s'est justifié l'europhobe britannique Paul Nuttal, du groupe EFDD de Nigel Farage.

Des députés indignés ont manifesté leur colère sur Twitter. Le député UMP français Philippe Juvin, membre du PPE (centre droit), a qualifié les europhobes de "débiles, 100 ans après le suicide collectif", en référence au centenaire de la Première Guerre mondiale.

"Rejeter la fraternité ne fera pas avancer les choses", a également lancé sur le réseau social l'eurodéputée libérale française Sylvie Goulard, ulcérée par ces "individus sans vergogne".

"Les élus europhobes et eurosceptiques, pour les uns restent assis, pour les autres tournent le dos quand est joué l'hymne européen. Inconsistant!", a commenté la députée PPE, Constance Le Grip.

L'eurodéputé socialiste français Edouard Martin a dénoncé de son côté l'attitude "ridicule" de la présidente du FN, Marine Le Pen, restée assise durant l'hymne européen.

Mme Le Pen est "prompte à dénoncer les binationaux qui ne respectent pas l'hymne français", mais "si tu ne respectes pas le Parlement européen, tu le quittes", a lancé l'ancien syndicaliste devant des journalistes.

Les eurodéputés ont sans surprise réélu mardi à la tête du Parlement Martin Schulz, qui a occupé ce poste de 2012 jusqu'au printemps 2014.

M. Schulz, qui était candidat des socialistes pour la présidence de la Commission lors des élections européennes, a obtenu une majorité de 409 voix sur 612 suffrages exprimés, sur un total de 751 députés.

Il présidera le Parlement jusqu'à janvier 2017.

Source : AFP

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