Hong Kong: 500 arrestations après la manifestation pro-démocratie

Abonnés
  • Evacuation par la police de manifestants pro-démocratie à Hong Kong, le 2 juillet 2014
    Evacuation par la police de manifestants pro-démocratie à Hong Kong, le 2 juillet 2014 AFP - Philippe Lopez
  • A Hong Kong, des policiers le long de la manifestation pro-démocratie, le 2 juillet 2014
    A Hong Kong, des policiers le long de la manifestation pro-démocratie, le 2 juillet 2014 AFP - Philippe Lopez
  • La manifestation pro-démocratie à Hong Kong le 1er juillet 2014 a rassemblé 500.000 personnes selon les organisateurs, 98.600 selon les estimations officielles
    La manifestation pro-démocratie à Hong Kong le 1er juillet 2014 a rassemblé 500.000 personnes selon les organisateurs, 98.600 selon les estimations officielles AFP - Philippe Lopez
Publié le
Centre Presse Aveyron

La police a arrêté mercredi matin plus de 500 personnes qui refusaient de quitter le quartier des affaires au coeur de Hong Kong, après une manifestation pro-démocratie imposante à laquelle ont participé des milliers d'habitants.

Les forces de l'ordre sont intervenues vers 03H00 (00H00 GMT) à Central, quartier où se trouvent de nombreuses banques et des centres commerciaux. Elles ont délogé des manifestants du défilé de la veille qui avaient décidé de rester sur place jusqu'en début de journée.

La police a arrêté "511 personnes qui prenaient part à une assemblée qui n'avait pas été autorisée", a indiqué à l'AFP un porte-parole des forces de l'ordre.

- 100.000 à 500.000 manifestants -

La manifestation de la veille, à l'initiative d'associations pro-démocratiques, a rassemblé, dans le calme, plus d'un demi-million de personnes (pour une population de 7,2 millions) selon les organisateurs, qui parlent d'une participation record pour ce défilé traditionnel du 1er juillet.

Les estimations officielles évoquent, elles, une participation de 98.600 personnes.

Chaque année depuis le 1er juillet 1997, jour de la rétrocession de l'ancienne colonie britannique à la Chine, les habitants descendent dans la rue pour rappeler à Pékin leur attachement aux valeurs démocratiques.

Les manifestants réclamaient cette année le droit d'élire leur dirigeant, qui est pour le moment porté au pouvoir par une assemblée largement acquise à Pékin. La Chine est d'accord pour que les Hongkongais votent librement, mais pour des candidats approuvés par ses soins.

Les associations ont organisé fin juin un référendum officieux sur l'instauration du suffrage universel direct, auquel ont participé près de 800.000 votants, alors que les organisateurs du scrutin tablaient sur seulement 300.000 votants.

Pékin a qualifié ce référendum d'illégal, antipatriotique et motivé par la "paranoïa politique".

L'ancienne colonie britannique possède le statut de région administrative spéciale (RAS) et bénéficie en principe d'une large autonomie en vertu du modèle "un pays, deux systèmes".

Ses habitants jouissent notamment d'une liberté de parole et de manifester inconnue sur le continent, et d'un système judiciaire hérité du droit anglais.

Mais les Hongkongais perçoivent une érosion de ces droits et s'inquiètent de la mainmise de Pékin sur les affaires du territoire.

Le gouvernement de Hong Kong avait tenté en 2012 d'imposer des cours de patriotisme dans les écoles, avant de reculer devant l'ampleur des protestations.

Cette année, plusieurs journalistes ont été violemment agressés, dont l'ancien rédacteur en chef d'un journal libéral, blessé à coups de couteau.

Et début juin, Pékin a publié un Livre blanc sur Hong Kong, interprété comme une mise en garde aux habitants du territoire de ne pas franchir les limites de son autonomie.

Source : AFP

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?