Manifestations pro-Gaza en France, la mobilisation faiblit

  • Une manifestante portant le drapeau palestinien durant la manifestation pro-Gaza à Paris qui a réunit plusieurs milliards de personnes samedi 9 aout 2014
    Une manifestante portant le drapeau palestinien durant la manifestation pro-Gaza à Paris qui a réunit plusieurs milliards de personnes samedi 9 aout 2014 AFP - Kenzo Tribouillard
  • Manifestation pro-Gaza à Paris le 9 août 2014
    Manifestation pro-Gaza à Paris le 9 août 2014 AFP - Kenzo Tribouillard
  • A Strasbourg, des manifestants portent les portraits de François Hollande et Barack Obama en levant leurs mains couvertes de peinture rouge, dans une manifestation de soutien aux Palestiniens de Gaza
    A Strasbourg, des manifestants portent les portraits de François Hollande et Barack Obama en levant leurs mains couvertes de peinture rouge, dans une manifestation de soutien aux Palestiniens de Gaza AFP - Patrick Hertzog
Publié le
Centre Presse Aveyron

Alors que les hostilités ont repris à Gaza, plusieurs milliers de manifestants ont défilé une nouvelle fois dans le calme samedi partout en France, mais la mobilisation semblait s'essouffler au coeur de l'été.

A Paris, le cortège de 3.500 personnes selon la police, jusqu'à 8.000 selon les organisateurs, a commencé à remplir l'Esplanade des Invalides avant 18 heures.

Samedi dernier, les manifestants parisiens étaient entre 11.500 et 20.000 selon les sources.

Mahmoud, étudiant en physique-chimie, keffieh autour du cou et militant de la première heure, est un peu découragé: "On a l'impression que tout le monde se fiche de cette guerre".

"Il n'y a pas d'essoufflement, mais c'est une semaine vraiment creuse. On est au coeur de l'été", tempère Nicole, en tête du défilé organisé par le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

Pour le cinéaste israélien Eyal Sivan qui marche avec une dizaine de ses compatriotes "en solidarité avec Gaza", "les gens ont peur des amalgames, peur de manifester". "Les Français aiment aussi beaucoup trop leurs vacances", plaisante-t-il.

Un important dispositif de sécurité a été déployé alors que plusieurs manifestations, non autorisées celles-là, avaient dégénéré en juillet dans la capitale notamment dans le quartier de Barbès, et à Sarcelles, dans la banlieue nord de la capitale, où des commerces, dont une épicerie casher, avaient été saccagés.

- Des mains rouge sang -

Lyon n'a réussi à mobiliser que 300 personnes, contre près de 2.000 le week-end dernier. Et à Lille, la quinzième manifestation pro-Gaza de l'été n'a compté que 300 personnes, selon la police.

A Strasbourg, parmi 350 militants selon la police, certains, les mains rouge sang, arboraient des masques à l'effigie de Barack Obama, François Hollande ou Angela Merkel, accusant ces dirigeants de "tout faire pour garantir l'impunité d'Israël".

200 à 300 manifestants ont bravé la pluie à Bordeaux aux cris de "Palestine vivra, la justice vaincra!", et quelques centaines de personnes ont occupé les rails du tramway à Nice, avant de se disperser.

A Avignon, une centaine de militants ont protesté dans un centre commercial contre le blocus imposé par Israël aux Palestiniens. Des produits fabriqués dans les Territoires occupés ont ensuite été jetés sur un drapeau de l'autorité palestinienne déployé dans le grand magasin.

"Nous voulons que la France arrête ses accords commerciaux, diplomatiques, économiques et culturels avec Israël qui pratique l'apartheid", a déclaré Abdel Zahiri, porte-parole du collectif Vaucluse Palestine.

A Bayonne, 200 personnes se sont rassemblées dans le centre. "Tant qu'il n'y aura pas de solution de fond, Gaza restera un baril de poudre", a assuré Claude Larrieu, militant NPA.

A Châlons-sur-Marne, 70 personnes ont respecté une minute de silence en hommage aux morts de Gaza.

Samedi dernier, des milliers de personnes avaient défilé sans incident à Paris et dans de nombreuses villes françaises pour dénoncer l'offensive israélienne à Gaza et la position du gouvernement français dans ce conflit.

Depuis la rupture de la trêve vendredi, les hostilités se poursuivaient dans la bande de Gaza: au moins 10 Palestiniens ont été tués tandis, tandis que côté israélien un civil et un soldat ont été légèrement blessés.

L'opération "Bordure protectrice", déclenchée le 8 juillet par Israël, a fait plus de 1.900 morts palestiniens, dont des centaines d'enfants, selon les secours palestiniens. Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont péri.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?