Corrigé à Lyon, le Raf veut se racheter à domicile

Ça a le mérite d’être clair. "Je me fous qu’on soit à domicile ou à l’extérieur. Je me fous de l’adversaire. On a déjà assez à faire avec nous-mêmes. Où qu’on soit samedi, on doit se retrouver." L’entraîneur du Rodez Aveyron football, Franck Plenecassagne, n’aura pas à préparer de long discours, samedi soir (20 heures), avant d’affronter Saint-Priest.

Premier match à la maison

Son équipe possède en effet une motivation toute trouvée. Pour sa première de la saison dans son antre de Paul-Lignon, la voilà déjà contrainte de se faire pardonner ou de rebondir, c’est selon. Toujours est-il qu’après la débandade de Lyon Duchère (4-0) lors de la 1re journée, samedi dernier, l’heure est à la réaction. Et à une prestation davantage en phase avec les moyens et les ambitions d’un Raf tourné vers le National. Bref, tout le contraire d’il y à une semaine. "À Lyon, on a manqué de détermination et d’engagement athlétique. On a également accusé beaucoup trop de déchet, listait cette semaine, et à froid, le technicien. Ce n’est pourtant pas faute de travailler."

Oublier la saison passée

Travailler d’accord. Sauf que, de l’aveu même de plusieurs joueurs, le mal est à chercher ailleurs que dans les pieds. Un peu plus haut, dans les têtes des Ruthénois. Mansour Boutabout, au lendemain du naufrage dans le Rhône, ne disait pas le contraire : "C’est comme si on n’avait pas réalisé que le championnat débutait, qu’il y avait des points à prendre" Cette claque aura-t-elle réveillé l’ex-international algérien et ses partenaires ? Leur coach, lui, a quelques certitudes. "On a suffisamment de maturité et de repères pour savoir ce qu’on n’a pas bien fait . On sait qui on est, à nous de le redevenir."

Bref, le Raf doit en premier lieu retrouver ses valeurs de solidarité et de solidité. Et le reste devrait suivre. Face à Saint-Priest, s’il veut espérer un tout autre résultat qu’une défaite qui le placerait déjà dans une situation compliquée, il devra donc répondre au combat. Car les banlieusards lyonnais, eux, ne se feront pas prier. es «sang et or» en ont eu un aperçu face à La Duchère.