Vol MH17: un premier rapport sur le crash attendu

  • Des enquêteurs inspectent le site du crash du vol MH17, le 25 juillet 2014, près du village de Hrabove, à 80 km à l'est de Donetsk
    Des enquêteurs inspectent le site du crash du vol MH17, le 25 juillet 2014, près du village de Hrabove, à 80 km à l'est de Donetsk AFP/Archives - Bulent Kilic
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Centre Presse Aveyron

Un mois et demi après le crash du vol MH17, un premier rapport très attendu sur les causes de la catastrophe qui a coûté la vie à 298 personnes devrait lever mardi une partie du voile sur ce qui s'est passé le 17 juillet dans le ciel ukrainien.

Ce rapport intermédiaire doit exposer les premières conclusions du Bureau d'enquête pour la sécurité (OVV), qui dirige et coordonne des équipes internationales.

Ces conclusions seront notamment basées sur les éléments tirés des boîtes noires de l'appareil, de photos, vidéos, ou de données des autorités aériennes.

Car les inspecteurs néerlandais ayant rédigé ce rapport ne se sont pas rendus sur les lieux du crash dans l'est de l'Ukraine, estimant que leur sécurité n'y était pas assurée. Les enquêteurs ukrainiens avaient de leur côté pu se rendre brièvement sur place.

"Il est tout à fait possible de tirer de premières conclusions pertinentes sans avoir été sur les lieux", a affirmé à l'AFP Sara Vernooij, porte-parole du Bureau d'enquête pour la sécurité.

"Une enquête complémentaire" sera néanmoins nécessaire avant la publication du rapport final, qui est attendu pour l'été 2015.

Le premier rapport doit être publié à 10H00 (08H00 GMT) mardi.

Le 17 juillet, un Boeing 777 de la Malaysia Airlines, transportant à son bord 298 personnes, dont 193 Néerlandais, avait quitté peu après 12H00 (10H00 GMT) l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol en direction de Kuala-Lumpur.

Quelques heures plus tard, le vol MH17 s'était écrasé près du village de Grabove, dans la région de Donetsk, au cœur d'une zone contrôlée par les séparatistes pro-russes.

- "Situation complexe" -

Kiev et les Occidentaux ont accusé les séparatistes prorusses d'être responsables de la tragédie, tandis que Moscou et les insurgés accusent Kiev.

"Nous enquêtons sur les causes de l'accident mais pas sur les responsabilités", souligne néanmoins Mme Vernooij.

A la suite de la catastrophe, les corps d'une majorité des victimes avaient été transportés aux Pays-Bas pour y être identifiés. Près de 200 d'entre elles ont pour l'instant retrouvé leur nom.

L'onde de choc qu'a provoquée le drame avait conduit les Européens, jusque-là divisés et réticents, à adopter avec les Etats-Unis des sanctions économiques contre Moscou sans précédent depuis la Guerre froide.

Les accords internationaux prévoient normalement un rapport intérimaire dans les 30 jours après une catastrophe aérienne mais "la situation complexe" en Ukraine avait retardé le travail des enquêteurs.

Les boîtes noires ont été analysées en Angleterre, par le Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens, tandis que la direction de l'enquête sur les causes de l'accident a été confiée aux Pays-Bas.

Source : AFP

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